L’enseignement supérieur confiné. Depuis l’annonce du confinement par le Président de la République, les 17 000 étudiants qui faisaient leur rentrée à l’université Gustave Eiffel, sont de nouveau en distanciel. Entre les cours en ligne, les travaux pratiques en présentiel et les salles à la disposition individuelle des étudiants, l’université compte bien préserver leur continuité pédagogique.
S’adapter aux consignes. Après avoir subi un premier confinement, au printemps dernier… Cette fois-ci, l’université Gustave Eiffel à Champs-sur-Marne, était prête à être de nouveau confinée. « On a plus de 200 formations, 1 000 enseignants et 17 000 étudiants. (…) Je suis assez fier des enseignants qui ont pris cette problématique et ces contraintes vraiment à bras-le-corps et qui se démènent au jour le jour pour que nos étudiants puissent apprendre de la meilleure manière possible. (…) Sur le terrain, les collègues sont très motivés, ils regardent comment ils peuvent adapter leurs cours à ces nouvelles contraintes (…). » décrit Venceslas Biri, Vice-président à l’enseignement et l’innovation pédagogique de l’Université Gustave Eiffel.
Les étudiants et enseignants étaient déjà habitués aux cours en distanciel. « On s’entait bien qu’un confinement était toujours possible. Donc, les enseignants ont pu préparer pédagogiquement le contenu des cours pour des bascules en distanciel et les étudiants étaient, eux aussi, plus préparés à cette éventualité là. En amont, de ce confinement, l’université a suivi au jour le jour les cas de Covid-19 et les cas contacts… ce qui nous amenait à basculer les formations en présentiel pendant sept jours, pour éviter la propagation de la maladie. Et donc, ils étaient préparés à cette éventualité là, parce que ça s’est pratiqué dans un certain nombre de formation (…). » explique Venceslas Biri.
Un suivi rigoureux des cas positif. Lorsqu’un cas positif ou un cas contact était déclaré, l’université encadre l’étudiant en question pour prévenir d’autres cas. Un travail d’orfèvre dont nous parle Venceslas Biri. « Dans un premier temps, on avait une adresse mail unique pour nos étudiants et nos personnels pour signaler tous les cas contacts ou les suspicions à la Covid-19. Et justement, on pouvait vérifier et suivre les filières concernées. Et puis, on a vu début octobre, que le nombre de mails devenait assez conséquent, donc on a créé une foire aux questions (FAQ) sur le site internet de l’université. (…) Et on a demandé aux étudiants de nous solliciter sur cette adresse mail, uniquement s’ils étaient cas positif au Covid-19, afin qu’on puisse saisir l’Agence Régionale de Santé et puis pour que l’on se prépare à basculer les filières. »
Des partiels en présentiel. Afin d’offrir aux étudiants les mêmes chances de réussite, les partiels sont toujours prévus sur le campus de Champs-sur-Marne, avec le respect des gestes barrières. « Pour le moment, il est possible de pratiquer les examens à l’université en présentiel. C’est une très bonne nouvelle, parce que des examens terminaux sur table en distanciel… il est très compliqué d’assurer l’égalité de traitement des chances. Vous imaginez, un étudiant qui est chez lui, en colocation ou dans sa famille… ça peut-être assez compliqué de s’isoler pour travailler correctement. (…) On va les organiser dans le respect des contraintes sanitaires que l’on a avec : la distance physique, le port du masque, le gel hydroalcoolique et les flux organisés d’étudiants. (…) C’est déjà en cours dans certaines filières où il y a des épreuves qui ont lieu (…) Mais oui, maintenant la plupart de nos matières à l’université s’évaluent en contrôle continu (…). »
En temps normal, seulement 48 % des étudiants passent en deuxième année. Alors, pour lutter contre le décrochage scolaire, les étudiants pourront toujours s’appuyer sur les différentes structures du campus. Pour les étudiants qui le souhaitent, il est possible de réserver individuellement une salle pour étudier dans le calme. Afin d’offrir un maximum de moyens de réussite aux élèves, les bibliothèques restent ouvertes pour emprunter ou rendre un ouvrage.