Appel à la solidarité. Pour la deuxième année consécutive, Coralie Chamois organise une collecte de protections hygiéniques à Coulommiers. Face aux difficultés liées à la crise sanitaire, les femmes font face à un choix cornélien : acheter à manger ou se procurer des protections périodiques. « Il fallait vraiment qu’on agisse en période de Covid-19 ! » Pour aider les femmes de la Région Ile-de-France, la Conseillère Municipale d’Opposition de Coulommiers a maintenu cette deuxième édition.
Comment participer à la collecte ? Jusqu’au 31 mars 2021, vous pouvez déposer vos dons (serviettes, tampons, cups, culottes menstruelles ou protèges slips) dans l’un des points de collecte. « Nous avons plusieurs points de collectes chez des partenaires commerçants, nous avons installé des paniers pour que les gens viennent déposer leurs dons de protections périodiques (…) Grâce à deux associations partenaires : Relais 77 et Féminité Sans Abri, on redispatche les dons dans des kits d’hygiènes qui sont distribués aux femmes en situation de précarité. Vous pouvez venir déposer vos dons à L’Atelier d’une vie, Senteurs d’ici, le Franprix du centre-ville, La Vie Claire et la Pharmacie Laplace-Foucher (Quartier Vaux). » explique Coralie Chamois.
Les règles ne doivent plus être un tabou. Professeure à la ville, Coralie Chamois souhaite, à travers cette action solidaire, que les hommes et les femmes acceptent les règles, sans en être dégoûté. « Mener cette action, c’était surtout l’occasion de parler des règles, de sensibiliser les gens à la question et d’essayer de faire en sorte que les règles soient normalisées : ça ne doit plus être un tabou. Malheureusement, on se rend compte que, malgré le fait qu’on soit au 21e siècle, on a encore des gens qui considèrent que les règles s’est quelque chose qu’il faut cacher et quelque chose de sale. On veut faire en sorte que les femmes soient dans l’acception d’un phénomène naturelle qui nous touchent toutes. »
Les protections périodiques, un gouffre financier. Avec la crise sanitaire, les femmes précaires sont de plus en plus nombreuses, à ne pas pouvoir acheter de protections périodiques. « En France, 2 millions de femmes (grosso modo) n’ont pas les moyens de se procurer, tous les mois, les protections périodiques dont elles auraient besoin et qui du coup, on recours à des protections fabriquées par elles-mêmes, avec du papier-toilette. C’est un problème d’hygiène, social et psychologique (…) Acheter des protections périodiques coûtent très cher. On considère qu’au cours d’une vie, une femme peut dépenser entre 8 000 et 23 000 euros en protections périodiques. C’est clairement un budget… » nous confie Coralie Chamois.
Soyons solidaires ! Jusqu’au 31 mars 2021, déposez vos dons dans l’un des points de collecte et participer à la lutte contre la précarité menstruelle.