« Je pense que l’épidémie au Covid-19 de base, est en train de s’éteindre. » Après avoir souffert de la Covid-19, les Seine-et-Marnais font face à la progression des variants. Du britannique au sud-africain, sans oublié le breton… les variants montent en puissance sur notre territoire. « Les quinze jours ou trois semaines qui viennent vont être très compliquées. » affirme le Docteur Christian Allard.
« Le visage de l’épidémie a changé. Les cibles préférentiels de l’épidémie ont changé. » Avec la Covid-19, les personnes âgées de plus de 70 ans ou présentant des comorbidités étaient les plus touchés. Aujourd’hui, les variants attaquent des personnes plus jeunes. « L’épidémie qui s’est installée depuis le début de cette année, c’est l’épidémie des nouveaux variants. (…) Si on regarde, au sein de nos écoles dans le Pays de Meaux, le nombre d’enfants et les membres du personnel enseignant sont contaminés de façon progressivement croissante. » explique le Docteur Christian Allard.
Un nouveau variant dans le Nord Seine-et-Marne. Etudié au sein du CHU Henri Mondor (Créteil) par séquençage, grâce aux virologues de l’hôpital, le variant « francilien » a été identifié. « On connaît l’agressivité des variants. Le variant anglais est beaucoup plus agressif que le Covid-19 de base, le sud-africain également, le breton… on ne sait pas très bien finalement. Vous remarquez qu’on ne parle plus du variant breton… comme si, il avait disparu. Et puis, il y a le nouveau venu qui a été détecté ici au sein du Pays de Meaux, qui pour l’instant n’a pas de dénomination particulière (…). » Le Docteur Allard ajoute que cette nouvelle mutation du virus se développe sur le Pays de Meaux et aux alentours (Coulommiers, Jossigny).
Comment cette nouvelle mutation se différencie t-elle des autres ? « Il se différencie sur cette protéine Spike, c’est par le biais de cette protéine que le virus va rencontrer et reconnaître les récepteurs qui se trouvent au niveau de certains tissus, en l’occurrence la muqueuse nasopharyngée. 70% des contaminations se font par voie nasal. (…) Au niveau des muqueuses broncho-pulmonaires, même récepteur. Au niveau du tube digestif, il y a également des récepteurs au niveau des cellules du tube digestif que reconnaissent cette protéine Spike. Sur les muqueuses neurologiques (des méninges), vous avez des récepteurs. C’est l’expression de la maladie sur le plan respiratoire, digestif et sur le plan neurologique. » Christian Allard nous explique que la contamination peut s’exprimer grâce à des raisons physiologiques et anatomiques : la perte de l’odorat et goût.
Les variants détectés. L’unité de dépistage de Meaux est ouverte du lundi au vendredi, de 11h30 à 15h. Au centre de dépistage de la Galerie des Arts (Médiathèque Luxembourg), les tests PCR continuent à détecter les variants. A l’unité de dépistage de Meaux, 20% des tests qui ressortent positifs à la Covid-19 (contre 10% en janvier 2021), concernent à 80% le variant anglais et le variant « Henri Mondor« .
Les vaccins sont-ils efficaces face aux variants ? Si la Covid-19 a trouvé ses vaccins, la question au sujet des variants se pose. « Les variants posent comme problème principal, de savoir si les vaccins actuels sont capables d’immuniser contre tous les variants. Aujourd’hui, personne ne peut répondre à cette question (…) mais c’est essentiel pour la suite. » assure le Docteur Allard.