Lors de sa conférence de presse de rentrée, en décembre dernier, Jean-François Parigi, Député de la 6e circonscription de Seine-et-Marne avait souligné dans une question écrite au gouvernement le déséquilibre des affectations de médecins juniors : « En Seine-et-Marne, on n’a rien eu en affectation. » Ce vendredi 5 mars 2021, le Député a interpellé le Directeur Général de l’Agence régionale de Santé d’Île-de-France concernant l’inégale répartition des affectations des docteurs juniors dans la région.
Face à la crise actuelle, Jean-François Parigi demande au gouvernement d’encourager les docteurs juniors à choisir un établissement au sein de la grande couronne, des zones victimes de désertification médicale. Par conséquent, leur présence est essentielle pour soulager les praticiens, estime le Député. En effet, les docteurs juniors sont des internes en médecine en fin d’étude et sont un atout majeur pour les équipes médicales au sein des services d’urgence hospitaliers.
En novembre dernier, la Seine-et-Marne a accueilli seulement un médecin junior au sein du SAMU 77 alors que Paris s’est vu affecté 12 postes et les Hauts-de-Seine, 10. Un docteur junior pour un territoire de 5 915 km² regroupant 31 centres hospitaliers, c’est inacceptable, s’insurge le parlementaire dans son courrier au Directeur de l’ARS de l’Ile-de-France. « À ce jour, le département de la Seine-et-Marne est sous doté en Docteurs juniors renforçant la fracture territoriale en matière médicale. En effet, en novembre 2020 le SAMU de Paris s’est vu attribuer 12 postes contre seulement 1 en Seine-et-Marne. Jean-François Copé, Président du Conseil de surveillance du Grand Hôpital de l’Est Francilien (Ghef) et les élus locaux nord seine-et-Marnais s’inquiètent de cette situation. »
À deux mois de l’actualisation de la répartition des médecins juniors en Île-de-France, Jean-François Parigi demande au Directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), Aurélien Rousseau, de réviser les critères de répartition des effectifs. Une requête également sollicité par le « Collectif des urgentistes non universitaires » rencontré par l’élu meldois.
En décembre dernier, le Député avait déjà alerté Olivier Véran, Ministre de la Santé sur la fracture territoriale en matière médicale liées aux affectations des docteurs juniors. Trois mois plus tard, la réponse du Gouvernement se fait toujours attendre. Jean-François Parigi demeure déterminé et espère de nouvelles affectations en Seine-et-Marne dans les prochains mois.