Protéger la police municipale. Lors du dernier conseil municipal de Coulommiers, du 12 avril 2021, une demande du subvention auprès de la préfecture de Seine-et-Marne a été voté, afin d’équiper complètement la police municipale. Un sujet qui a fait débat.
Comment améliorer la protection des policiers ? Grâce au Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD), les villes obtiennent des subventions. « Chaque année, l’Etat propose aux communes un Fonds Interministériel pour aider à l’équipement des polices municipales. Il y a tout une série d’items, certaines communes sont éligibles aux premiers items… Nous sommes plutôt éligible sur de l’équipement de protection comme des caméras-piétons et des gilets pare-balles. » explique Matthieu Brun.
Proposer un équipement complet aux policiers. En confiant des gilets pare-balles et des caméras-piétons aux policiers, la ville souhaite éviter qu’un coup de poing ou un coup de pied porte atteinte à son intégrité. « On a besoin d’avoir une police municipale qui est au quotidien au contact des columériens avec un bon équipement, notamment des équipements de protections. Le gilet pare-balles est devenu quelque part, un classique de toutes les polices municipales sur notre territoire. Les caméras-piétons, c’est une petite innovation, Coulommiers a été innovatrice sur le sujet à partir de 2017. » nous confie l’élu.
« Lorsque nous avons une police municipale aussi efficace, comme nous l’avons à Coulommiers, nous avons besoin qu’elle soit bien équipée. On ne peut pas lésiner sur ce genre de budget. » La ville souhaite rapidement équiper les sept policiers municipaux de la commune de ses neuf caméras-piétons.
« C’est un outil qui protège autant les Columériens que les policiers. »
L’enregistrement des caméras-piétons est réglementé. Lors du conseil municipal, Mbama Ibrahim, membre de l’opposition, a souhaité que les caméras-piétons soient allumées en permanence, pour permettre aux citoyens d’être en confiance. Matthieu Brun a tenu à expliquer pourquoi c’était impossible. « L’utilisation des caméras-piétons sont encadrés par la CNIL. La moindre minute tournée avec ses caméras a un poids en terme de gigaoctet. Si ses caméras qui ont généralement une autonomie de huit heures tournaient en permanence, nous n’aurions pas assez de serveurs pour stocker toutes ses images. » Les images enregistrées doivent être stockés par la commune, pendant six mois. Les caméras-piétons peuvent, par exemple, être utilisés lors d’un contrôle routier.
« Arrêter de muscler notre police » ajoute Pascal Thierry. Lors du vote, deux membres de l’oppositions se sont abstenus, ils souhaiteraient que la ville privilégie la prévention à la protection. A notre micro, Matthieu Brun l’assure : « le policier municipal fait de la prévention, que ce soit sur de la sécurité routière ou sur les dépôts sauvages. A Coulommiers, ils ont à cœur d’accomplir cette mission. »
Un débat que regrette la majorité. Un gilet pare-balles et une caméra-piéton permet aujourd’hui à nos policiers municipaux d’être protégés sur le terrain. « Nous avons une délinquance qui évolue partout en France, nous avons besoin que la police municipale puisse être armé, c’est un outil de dissuasion. Mais, sur cette subvention, on parlait bien de protection, on parle d’un gilet pare-balles et d’une caméra-piéton qui est au service des policiers et de nos concitoyens. Je regrette que l’opposition ce soit en partie abstenue, alors qu’il s’agit juste d’économiser un peu d’argent pour équiper nos policiers. » conclut Matthieu Brun.
La demande de subvention auprès de la préfecture de Seine-et-Marne a néanmoins été voté, avec pour objectif, de protéger les sept policiers municipaux.