Pour faire face à la désertification médicale en Seine-et-Marne, le Département demande à l’Agence régionale de santé de repenser les critères établis pour l’affectation des Docteurs Juniors, afin de prendre davantage en considération les besoins des populations et des structures d’urgence, et ainsi veiller à une juste répartition entre les territoires d’Ile-de-France.
La première édition des choix des Docteurs Juniors qui a eu lieu en novembre dernier, période durant laquelle les étudiants en médecine en troisième cycle candidatent pour le stage de leur choix, a été marquée par une désaffection massive de ces professionnels de santé en devenir pour les postes proposés dans des structures d’urgence non universitaires situées en grande couronne, au profit des structures parisiennes ou situées en petite couronne.
La Seine-et-Marne est l’un des territoires de grande couronne les plus impactés par ce phénomène qui vient exacerber les effets de la désertification médicale massive à laquelle ce territoire fait face depuis maintenant plusieurs années. La Seine-et-Marne est également le seul département francilien à ne pas disposer d’un centre hospitalier universitaire. Ce phénomène vient impacter par effet de ricochet la politique d’ensemble menée par l’exécutif départemental en matière de présence médicale dans le cadre de son Pacte Santé 77, un plan de reconquête de l’offre médicale adopté en juin 2020 pour attirer les professionnels de santé en Seine-et-Marne et créer les conditions de leur installation durable en vue de favoriser l’accès aux soins de la population.