Chaque rentrée est marquée par le retour du harcèlement scolaire. Cette année le phénomène s’est amplifié avec le hashtag 2010 (#Anti2010) incitant au harcèlement des jeunes élèves de 6ème principalement, nés en 2010, uniquement en raison de leur année de naissance.
Le Département de Seine-et-Marne s’engage. De l’école maternelle jusqu’au lycée les élèves peuvent être victimes de harcèlement. Sarah Lacroix, Vice-Présidente du Département déléguée à la jeunesse, à la réussite éducative et à l’innovation pédagogique, a fait de la lutte contre le harcèlement sa priorité. « On veut vraiment que ça ne reste pas à l’état de gadget ! »
Des actions menées dans les collèges. Le Département, en charge des collèges seine-et-marnais, souhaite poursuivre les incitatives déjà en place. En plus du travail autour de la préoccupation partagée mené dans certains établissements, des salles de confiance vont voir le jour. Pour tenter de réduire et tenter d’éradiquer ce fléau, une table ronde a été organisée et d’autres réunions se tiendront pour former une « synergie » entre différentes idées.
#Anti2010, un hashtag inquiétant. Une incitation à la haine et à l’intimidation envers les enfants nés en 2010 a été relayée sur les réseaux sociaux. La montée en puissance de ce harcèlement inquiète la Vice-Présidente : « Les bras nous en tombent, on est vraiment passés dans une autre dimension ».
Pour lutter contre le harcèlement, le dialogue est primordial. « On est à leur écoute ! Il faut qu’ils aillent se confier ». Ami, enseignant, équipe pédagogique, famille… il faut en parler et surtout ne pas laisser le problème s’installer. Avec la préoccupation partagée, l’élève harcelé et l’harceleur dialoguent, échangent afin de trouver le fond du problème et le régler. De cette façon aucun élève n’est accablé et ni pointé du doigt. Si la situation n’est pas résolue par la discussion, d’autres moyens seront employés.
Une sensibilisation importante. Dès le plus jeune âge, les enfants peuvent être victimes de harcèlement. Conjointement à l’association Marion la main tendue, le Département va accentuer la prévention. Les enseignants sont aussi concernés. Il faut prendre en compte les remarques des élèves et des parents pour différencier les chamailleries du harcèlement scolaire. Sarah Lacroix, également directrice d’une école élémentaire nous a confié sa propre expérience : « J’étais la première à prendre à un peu à la légère les élèves qui viennent vous voir ou les parents […] on dit nous en élémentaire ‘ce sont des disputes de cours de récréations’. Eh bien non ! »
Prendre les choses en mains le plus tôt possible. Le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement qui peut en découler (et qui ne s’arrête pas en dehors de l’école), fragilisent grandement les jeunes. Du mal-être au drame, les conséquences peuvent être terrible. Il est essentiel d’agir vite et d’endiguer le problème à la source. « Parfois c’est le drame qui arrive, comme Marion comme d’autres enfants […] qui ont mis fin à leurs jours. Et ça c’est inentendable, inenvisageable aujourd’hui en 2021 ».
Si vous (ou l’un de vos proches) êtes victime de harcèlement scolaire, parlez-en autour de vous avec une personne de confiance ! En appelant le 30 20 vous trouverez également quelqu’un à votre écoute. Une ligne dédiée au cyberharcèlement est joignable au 30 18. Retrouvez plus d’informations sur la campagne de sensibilisation au harcèlement scolaire du Département juste ici.