« En 2016 et en 2018, le territoire a vécu des moments extrêmement douloureux suite aux inondations. » Lors du dernier Conseil Communautaire, du jeudi 23 juin 2022, les élus ont voté à l’unanimité le principe de l’instauration de la Taxe GEMAPI (La gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations) pour prévenir des inondations. Comme d’autres agglomérations, la Communauté de Communes a décidé d’utiliser cette taxe mise en place par l’Etat.
Protéger les administrés. Pour prévenir des inondations, des travaux sur tout le territoire doivent être prévu. « C’est une chance parce que cette taxe, qui est malheureusement encore une fois une taxe, va nous permettre de flécher des investissements sur les territoires qui en ont besoin pour éviter que des épisodes, comme 2016 et 2018, se reproduisent. » Pour faire face aux différents incidents climatiques, la Taxe GEMAPI sera instauré le 1 janvier 2023. « Certaines familles ont perdu des biens. Il est important que les élus puissent réagir. On a voté ce soir, le principe d’instauration de la Taxe GEMAPI pour un montant en 2023 de près d’1 300 000 euros. » Une somme entièrement dédiée aux travaux liées à la GEMAPI.
Un diagnostic global du territoire. Tous les ans, de nouvelles études seront faites sur le territoire pour s’adapter aux besoins. « Nous avons lancé des études extrêmement précises avant de parler d’investissement, notamment sur le Pays Créçois, mais c’est vrai aussi sur le Pays Fertois et sur le Pays de Coulommiers, qui nous permettent, aujourd’hui, d’aller faire des investissements ciblés. Il y a des berges qui vont être rénovées, qui s’effritent, il y a des bassins de rétention, il y a des travaux sur les cours d’eau et sur les ruisseaux. Beaucoup de travaux. » souligne Ugo Pezzetta.
Comment la taxe a-t-elle été fléchée ? D’après les premières études réalisés par les services, ce sont 1 300 000 euros qui ont été estimés nécessaires. « Tous les propriétaires vont être taxés en fonction de leur feuille d’imposition. Il est extrêmement compliqué de donner un chiffre, mais le chiffre sera en moyenne de 14 euros, par personne. Ce chiffre bougera d’années en années, il doit correspondre précisément aux frais d’investissement et de fonctionnement. » Les données sont transmises au Trésor Public qui ensuite, chiffrera le montant de la taxe. Pour exemple, du côté du Pays de Meaux, la taxe s’élève à 18 euros.
Aux côtés des services, les agriculteurs conseillent régulièrement les élus sur le sujet. « Les agriculteurs sont nos partenaires sur ce dossier pour justement, essayer d’inverser la tendance et de freiner ces problèmes de ruissellements. Ils le font depuis des années, ils ne nous ont pas attendu. Nous sommes tous victimes de cette problématique, nous avons tous un rôle à jouer. » Objectif ? Garantir une cohérence et une fluidité des travaux sur le long terme en profitant de leur expérience du terrain.
« J’espère qu’elle disparaîtra au fil du temps. » conclut Ugo Pezzetta. Pour rappel, la Taxe GEMAPI entrera en vigueur le 1 janvier 2023.