Le projet de la station d’épuration se concrétise. A Guérard, les équipes municipales et celles de la Communauté d’agglomération ont exprimé leur soulagement. Après plusieurs années d’attente, le chantier de la future station d’épuration de la commune a bien été lancé. Mise en service en 1970, l’actuelle station ne parvenait plus à suivre les exigences réglementaires… La construction d’une nouvelle station d’épuration s’est imposée.
Un projet de longue haleine. Initialement engagé par la Communauté de Communes de la Brie des Moulins, le projet a été priorisé par la Communauté d’Agglomération Coulommiers Pays de Brie, lors des dernières fusions. « Suite à la fusion entre le Pays Fertois et le Pays de Coulommiers, ça a été l’un des premiers sujets que j’ai eu à gérer : Dammartin-sur-Tigeaux et Guérard. Un dossier qui était enlisé depuis de nombreuses années, techniquement difficile. » En attente depuis 2013, le dossier a été considéré comme incomplet par la Communauté d’Agglomération, qui sollicite alors, un délai supplémentaire. « Il a fallut convaincre la police de l’eau, qui était très tendu, parce que les stations en place polluaient directement les milieux naturels. » Encadré par le service de l’eau et de l’assainissement du Pays Fertois, reconnu, le dossier a obtenu quelques mois de réflexion supplémentaires.
- Une station d’épuration (STEP), c’est quoi ? Une station d’épuration permet de purifier l’eau soit pour la réutiliser ou recycler les eaux usées dans le milieu naturel. Objectif ? Transformer les eaux naturelles en eau potable.
La station d’épuration de Guérard, une urgence sanitaire et écologique. Entouré par un cadre naturel paisible, la construction de la future station d’épuration, Rue de Georgesvilliers, doit préserver son environnement. « On a pu lancer la première station sur Dammartin-sur-Tigeaux, ça nous a permis d’acter les subventions. Sur Guérard, ce qui a décalé de deux ans, c’est parce qu’on est dans un cadre protégé par les sites. Les services de l’Etat voulaient absolument que ce projet s’inscrive dans un site mais qu’il ne dénature pas l’environnement. On a prit le temps qu’il fallait. » souligne Philippe Fourmy.
« A travers des stations d’épurations, nous préservons notre environnement et la qualité de vie des habitants. »
A quoi ressemblera cette future station d’épuration ? Les travaux devraient durer 18 mois, la station d’épuration est attendue pour la fin 2023. « Il va y avoir deux gros bassins qui vont permettre de gérer l’eau à deux niveaux, on récupèrera les bouts pour les retraiter. On aura un petit bâtiment d’exploitation qui permettra au délégataire de service public qui intervient ici, de pouvoir s’assurer que tout fonctionne bien. » Quels sont les différentes étapes de travaux ? « Il y a déjà eut quelques mois de terrassement. On va mettre des fondations spéciales pour être sûrs que tous les ouvrages tiennent, parce que c’est quand même de la conservation de l’eau… Il faut que ça tienne ! Quand tout sera installé, on mettra en eau, on vérifiera que ça fonctionne. Il y aura une période de tests et après on la mettra en marche. » L’ancienne station sera démolie et transformé en bassin d’orage (bassin tampon).
Que changera cette station d’épuration pour le quotidien des habitants ? D’un point de vue écologique et environnemental, la station d’épuration pourrait bien changer votre cadre de vie. « Les habitants du bord de la Vallée ne vont pas trembler pour avoir des inondations. D’un côté sanitaire, toutes les cochonneries qui tombaient dans le Morin, c’était plus possible. On avait une pression extraordinaire de l’agence de l’eau. Les rapports étaient catastrophiques. Il fallait absolument réaliser cet investissement. » confie Daniel Nalis.
« On prend ce sujet très à cœur, parce que c’est vital. » Mouroux, Boissy-le-Châtel, Pierre-Levée et même Chamigny… Sur le volet de l’eau et de l’assainissement, c’est toute l’agglomération qui reçoit des investissements. « Nous allons investir sur les prochaines années près de 28 millions d’euros, entre la production d’eau potable, le traitement des eaux usées et la question des inondations. » Pour la Communauté d’Agglomération, il s’agit du budget le plus important. « Certains investissement sont sur les villes centres, parce qu’il y a des gares, des collèges, des lycées et un bassin de population important. Quand on regarde dans le détail et qu’on prend le montant de l’investissement et du fonctionnement global de notre Communauté d’agglomération, c’est factuel, c’est tout à fait équilibré. » explique Ugo Pezzetta.
- En 2022, deux autres stations d’épuration seront ainsi terminées à Pierre-Levée et Dammartin-sur-Tigeaux. Des projets démarreront sur les communes d’Amillis, Chevru et Maisoncelles-en-Brie.
« Une fois que nous aurons maillé l’ensemble du territoire, tous les habitants auront reçu un investissement important de la Communauté d‘Agglomération. » L’installation traitera à terme les effluents du bourg et des hameaux. Son dimensionnement permettra de traiter les charges collectées jusqu’en 2050.
Le montant de l’investissement s’élève à 2,6 millions d’euros, soutenu par l’Agence de l’Eau Seine Normandie, la Région Ile-de-France et le Département de Seine-et-Marne. La station d’épuration est attendue pour la fin 2023.