Crise géopolitique, économique et énergétique… Les cérémonies de vœux sont placées sous le signe de la résilience. Tous les ans, les maires de nos communes seine-et-marnaises nous adressent leurs meilleurs vœux pour l’année à venir, lors d’une cérémonie symbolique. Zoom sur Chanteloup-en-Brie. Associations, habitants, entreprises locales et élus… Les vendredi 27 et samedi 28 janvier 2023, les forces vives du territoire se sont réunies à la Salle Van Dongen de Chanteloup-en-Brie pour célébrer la nouvelle année.
Accueilli par Olivier Colaisseau, les élus découvrent quelques élèves de l’Orchestre du Conservatoire de Marne et Gondoire mené par Frédéric Gombert, compositeur de talent. Oubliez les logos ou les slogans… Chanteloup-en-Brie s’est offert un hymne communal : la Chanteloupienne ! Une nouvelle audacieuse pour la toute première cérémonie des vœux du maire accueillit sous les applaudissements du public. « C’est une ville qui fonctionnait mais il fallait reprendre les fondamentaux : les finances, l’urbanisme qui partait dans un sens qui ne nous convenait pas… qui allait mettre les nouveaux habitants dans des conditions de vie et de confort qui n’étaient pas à la hauteur de ce qu’ils attendent d’une ville nouvelle. Heureusement, nous avons le soutien de Marne et Gondoire et de l’aménageur public EpaMarne. » Une convergence d’idées qui s’écrit pour le bien-être des habitants.
Quels sont les plus grandes difficultés ? A Chanteloup-en-Brie, comme dans d’autres collectivités, la vigilance se porte sur les finances. « La vraie question, c’est comment payer notre note d’électricité ? C’est une externalité comme on dit en économie, c’est pas négociable. Une grande partie de nos finances va être consacrée à payer notre note d’énergie. On essayera de faire preuve de beaucoup d’imagination pour continuer à offrir à nos citoyens : des animations, des équipements et des services publics à la hauteur. » Comment peut-on réduire les coûts ? « On n’a pas attendu la crise pour commencer à convertir notre éclairage public avec des technologies en LED. Malgré tout, nous étions qu’à la moitié du chemin, c’est pour ça qu’il a fallu se résoudre à éteindre l’éclairage public la nuit (de minuit à 5h du matin). » explique Olivier Colaisseau.
Chanteloup-en-Brie, un traditionnel village briard qui se transforme en ville nouvelle. Comment les villages parviennent-ils à tirer leur épingle du jeu ? « C’est une petite enveloppe géographique, 3km² de forêt, 1km² de terre agricole et 1km² fortement urbanisée. C’est un ancien village briard, aujourd’hui, c’est une petite ville cosmopolite, hybride, métissée et diverse. L’enjeu aujourd’hui ? C’est de préserver les deux. » Le projet des Lisières mené sous l’impulsion du gouvernement avec France 2030 pour une ville démonstratrice de la vie durable, le projet ambitieux s’articule en collaboration avec Montévrain, EpaMarne et le groupe Frey (propriétaire du Clos du Chêne).
« On ne peut pas être contre l’urbanisation, il faut loger les personnes. »
Le projet des Lisières, c’est quoi ? Actuellement au premier stade de réflexion, le projet est d’ors et déjà en concertation citoyenne. « C’est assez rare qu’un projet de cette ampleur commence par des consultations publiques et des panels citoyens. Aujourd’hui, je ne serais pas capable de vous décrire ce que seront les Lisières dans dix ans. Le centre des Lisières, c’est comment reconvertir un centre commercial, le Clos du Chêne, pour la renaturer et l’ouvrir sur la ville, permettre des traversées douces et en faire un quartier de ville. On ne peut pas imaginer que les gens vivent heureux au contact d’une zone commerciale, il faut absolument travailler les franges pour tirer le meilleur parti des paysages, des zones agricoles, faire quelque chose de mixte où la ville entre dans le centre commercial. » Le projet des Lisières, c’est avant tout : l’urbanisme de demain, plus respectueux du cadre environnemental.
Deux actions phares menées par Chanteloup-en-Brie. Comment peut-on préserver le cadre idyllique de nos villages ? « L’idée est de permettre la construction de logements dans le secteur du Clos du Chêne et à côté, préserver les paysages et le caractère villageois. » Avec Chanteloup comestible et le coefficient de biotope, la préservation de la biodiversité existante est au cœur des préoccupations. « Le charme de nos villes, c’est la campagne à la ville. Il faut absolument préserver cette identité. Dans ce cadre là, Chanteloup lance deux programmes importants : Chanteloup comestible (plantations d’arbres fruitiers, constitutions de vergers et des jardins en libre service sur toutes les parcelles) et le coefficient de biotope (CBS) par surface qu’on introduit dans notre PLU (Plan Local d’Urbanisme). » Objectif ? Autoriser aux particuliers un droit à construire supplémentaire en échange de bonnes pratiques environnementales comme la récupération des eaux de pluies ou la végétalisation d’un toit.
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