Le jardin du Château de Coupvray, un temple poétique. Vous êtes-vous déjà promenés dans les chemins verdoyants du jardin à l’anglaise ou sous le ciel du jardin à la française ? A quelques pas de l’entrée du parc, les jardins s’offrent à nous comme une magnifique parenthèse enchantée. Situés à proximité des anciens communs, les jardins offrent aux Cupressiens : un espace de détente. De la perspective à la française au jardin à l’anglaise… Retour sur une histoire d’amour entre les services et le patrimoine.
A quoi ressemblait-il ? Au fil des siècles, le jardin s’est adapté à son temps (et ses modes). Actuellement en ruines, le domaine du Château de Coupvray a été détruit. A quelques pas des vestiges, les communs résistent, grâce à l’investissement financier de la commune. « Il y a de très beaux communs, ils sont magnifiques. Et derrière… Il y avait un jardin de 5 000m². On a décidé de le reconstituer, l’idée était d’en conserver l’âme. On a conservé les cheminements existants (les grandes allées – les perspectives), on a modifié le travail autour. Plutôt que d’avoir des haies qui bordaient les chemins (90 centimètres), on a décidé de créer des allées de 2m50. » En sachant que le parc serait ouvert au public… Les services techniques ont imaginé une seconde vie à ces jardins. A la place des buis (qui délimitaient les chemins), des plates-bandes d’1m30 ont été consolidées avec des plantes vivaces (les haies se retrouvent derrière les plates-bandes). « On a modifié cet aspect là, mais, ça nous paraissait essentiel pour l’animer et mettre de la couleur. Pour ne pas perdre l’âme de ce jardin, on a conservé les perspectives existantes. » En créant cet espace de toute pièce, l’équipe des services techniques a misé sur la récupération. Ils ont notamment utiliser un abreuvoir existant pour le transformer en fontaine. Autre point fondamental : raconter son histoire, grâce aux plantes. « Ce jardin avait été à l’origine : un jardin potager. Pour raconter tout ça, on a planté les fleurs… et au milieu, vous allez retrouver des légumes (des cardons, de la menthe, des choux…). » Le jardin est bien évidemment collectif. Vous voulez repartir avec quelques feuilles de menthe ? Servez-vous !
Le passé du jardin, une histoire qui s’écrit à coups de plantations. A mi-chemin entre le jardin de divertissement (évoluant selon les modes) et le jardin nourricier (fruitier et potager), les services techniques de Coupvray ont réécrit cette histoire autour de deux jardins : celui à la française et l’autre à l’anglaise. Simplement séparés par un mur, ils racontent à eux seuls, une récit différent. « Un jour, un personne nous a contacté en nous demandant, si nous n’étions pas intéressés pour récupérer une collection d’iris. Son papa était un grand passionné d’iris, il a souhaité conserver sa collection à la mort de son papa et il cherchait un lieu. Comme d’habitude, on avait échangé avec Thierry Cerry (le maire), toujours enthousiaste, il a dit : banco ! » En tout, plus de 400 variétés sont préservées au parc du Château. Saurez-vous les retrouver ? « On a repris l’histoire du château, on s’est aperçu que le château s’est confronté aux deux époques (la mode des jardins), ça a été un jardin à française et puis, quand est arrivé la mode des jardins à l’anglaise… ils se sont adaptés. Les périodes se sont complètement mélangées dans le château. Il y avait des parties à la française et à l’anglaise. » Dans le jardin à l’anglaise (plus désorganisé, par rapport au jardin à la française), la collection d’iris s’épanouit. « Le jardin des iris, on l’a créé sous la forme d’un jardin à l’anglaise. Vous vous baladez dans ces allées sinueuses et romantiques avec des coins cachées… D’un seul coup, vous sortez du jardin à l’anglaise et vous arrivez sur de grandes perspectives. Ce n’est pas un vrai jardin à la française mais, ce sont des vraies perspectives. C’est étonnant parce que ça nous permet de raconter que les deux périodes se sont confrontés et c’est un choc visuellement. » Un jardin qui rayonne sous toutes les saisons… Et plus particulièrement à l’été !
Le maitre mot de Thierry Rousset ? La poésie. En vous baladant dans le jardin à l’anglaise, vous n’avez pas pu manquer les petits panneaux de Thierry. Aux quatre coins du circuit, le directeur des services techniques a caché quelques tirades poétiques. « La poésie et le jardin, c’est indissociable. » Entre les peintures et les sculptures, c’est désormais l’art qui s’invite régulièrement au jardin ! « On voudrait vraiment le développer… A terme, on voudrait que des sculpteurs puissent poser leurs œuvres dans nos jardins. Les gens pourraient se balader et acheter les œuvres qu’ils pourraient remplacer au fur et à mesure. » Dans le jardin à la française, les visiteurs peuvent admirer quatre statues. Placées de façon symétrique, elles représentent nos quatre-saisons.
Une nouvelle parenthèse enchantée à Coupvray. Vous avez besoin d’une pause dépaysante ou de passer un après-midi tranquille à l’écoute de la nature ? N’hésitez plus à passer les portes de ce parc aux multiples surprises… qui vaut le détour !
- Le parc est situé au 2 rd de Coupvray Coupvray. Il ouvre ses portes du lundi au mercredi de 8h à 12h puis de 14h à 18h, le jeudi de 8h30 à 12, le vendredi de 8h30 à 12h puis de 14h à 18h et le samedi de 9h à 12h. L’entrée est gratuite et ouverte à tous.