Les vœux à la population, des retrouvailles populaires. Tous les ans, les grandes institutions de nos communes seine-et-marnaises nous adressent leurs meilleurs vœux pour l’année à venir, lors d’une cérémonie symbolique. Zoom sur le Grand Hôpital de l’Est Francilien (GHEF). Associations, entreprises locales, membres du personnel et élus… Le lundi 22 janvier 2024, les forces vives du territoire se sont réunies sur le site de Meaux pour célébrer la nouvelle année et présenter les nouveaux projets.
Une année 2024 placée sous le signe de la santé. Cette année, les grands projets se concrétisent pour le GHEF. Que ce soit sur le site de Meaux, de Jossigny, de Jouarre ou même de Coulommiers… Les avancées sont multiples. Pourquoi est-ce une grande année pour le GHEF ? « Avec l’ouverture du nouvel hôpital à la fin de l’année 2024, avec l’arrivée d’un nouveau directeur qui connaît bien nos sujets, avec l’ouverture d’une maison médicale de garde (en novembre 2023) qui vient alléger les urgences. C’est ce qui permet aux meldois d’avoir des consultations, tous les soirs de la semaine (et le dimanche en journée). Grâce à ça, nous avons la possibilité d’offrir de plus en plus de soins. » Aujourd’hui, de plus en plus de cabinets médicaux ouvrent leurs portes sur le territoire. « Ce n’est pas parfait mais c’est une vraie amélioration ! » Plus grand désert médical de l’Ile-de-France, la Seine-et-Marne peine à retrouver une certaine dynamique… Grâce à sa fusion, le GHEF s’en sort plutôt bien. « Le chantier du nouvel hôpital se passe remarquablement bien, il sort de terre… On est impatient de pouvoir l’inaugurer à la fin de l’année 2024. Il y aura une deuxième étape en 2025. Sans oublier à Orgemont, l’unité de rééducation et de soin qui marche à plein régime. » Parallèlement, le GHEF prévoit d’autres grands aménagements sur ces autres sites : Coulommiers, Jossigny et Jouarre.
Nouveau directeur, nouvelle dynamique. Arrivé à la tête du GHEF en décembre 2023, Jérôme Goeminne était déjà à l’œuvre depuis le mois d’octobre dernier. Sa démarche ? Ecouter et échanger avec tous les services. « J’ai souhaité venir ici au GHEF parce que dans mes postes précédents, j’ai toujours construit des démarches territoriales, des démarches prérogatives sur l’ensemble des territoires. Avec le GHT Cœur Grand Est, le GHEF est connu dans le monde sanitaire comme étant l’autre groupe hospitalier très avancé. » Quels sont les atouts du GHEF ? « Il a la chance d’avoir une communauté médicale qualifiée qui vient des établissements universitaires, d’avoir des professionnels paramédicaux (administratif, logistique et technique) de haute qualification et d’expérience. C’est un gros atout ! Le GHEF est le plus grand hôpital de France, en dehors du CHU. Grâce à cette énergie, on a des supers projets qui arrivent : le nouvel hôpital de Meaux, des instituts de formation qui vont se développer, l’universitarisation de plusieurs pôles et de la numérisation. On va faire de très belles choses ! » A titre d’exemple, le service de cardiologie est le premier service de France. Un pôle universitaire pourrait y être envisagé. Une réflexion pour soigner toujours mieux !
La force du GHEF ? Les équipes ! Motivés et engagés, les services du GHEF se battent quotidiennement pour notre santé. Une énergie qui épate son nouveau directeur : Jérôme Goeminne. « Dans les équipes, ce qui est formidable, c’est qu’il y a énormément d’énergie et d’envie de faire mieux. En tant que directeur, on travaille avec 200 métiers différents, on ne les connaît pas tous dans le détail. Depuis que je suis ici, je vois que les médecins, les soignants mais aussi les administratifs (logistiques et techniques) ont plein d’idées et plein de projets pour mieux soigner. » Arrivé en décembre dernier, le nouveau directeur s’est déjà mis au travail. « On a fait plein de choses depuis deux mois… Premièrement, on a lancé le projet pour ouvrir l’hôpital de Meaux dans les délais. On a lancé des groupes de travail participatifs pour être certifiés sur la qualité, c’est une obligation pour les établissements de santé. En parallèle, on a lancé les visites de services. Toutes les semaines, pendant deux heures, j’échange avec les services. » Objectif ? Donner la parole à tous les services et affiner les angles d’amélioration. Un seul maître mot : l’écoute.
La santé mentale, un sujet pris au sérieux. Suite au drame de décembre dernier, les équipes se sont mises au travail. L’idée en tête ? Mettre tous les acteurs autour d’une table. « Je ne cesse de répéter partout qu’il faut que la santé mentale soit une priorité nationale. On a des gens qui travaillent chacun dans leurs coins, on n’a pas de connexion entre la filière psychiatrique, les associations, les collectivités et les mairies… On n’est pas en situation de pouvoir accompagner les aidants. Pour moi, c’est devenue une préoccupation majeure. » Prochainement, un conseil de la santé mentale devrait être créé pour coordonner les actions. « Au niveau du projet régional de santé, il prévoit que la santé mentale soit une priorité. En toute logique, ici sur Meaux, nous avons comme priorité dans les trois mois qui arrivent de définir un projet médico-soignant innovant. » Les acteurs de GHEF se sont d’ors et déjà positionnés aux côtés de Jean-François Copé.
Quelles sont les perspectives d’avenir pour le GHEF ? Dans les années à venir, d’autres grands travaux devraient permettre de moderniser les différents sites. « Il est prévu beaucoup beaucoup de choses ! Par exemple, sur le site de Coulommiers, nous allons inaugurer les urgences, nous allons moderniser le CSAPA (centre de suivi ambulatoire), nous allons refonder la psychiatrie. » L’ambition ? Mettre les sites à neufs et faire en sorte qu’ils soient à la pointe de la technologie. A l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques, les hôpitaux du GHEF se préparent à accueillir de nouveaux patients. « Malheureusement, un pourcentage d’entre eux aura besoin de soins et atterrira à l’hôpital. Au niveau régional, l’objectif est de répartir les patients sur l’ensemble des sites hospitaliers. Nous allons participer à cet effort ! » Des lits supplémentaires devraient être ouverts.
« Les contraintes n’empêchent pas les projets et les avancées. » Avec une vision plutôt positive sur l’avenir, le nouveau directeur n’ignore pas les réalités du milieu. Désormais à la tête du GHEF, il insuffle un vent de fraîcheur sur notre territoire. Cette année, le site de Meaux inaugurera son nouvel hôpital. Une avancée majeure pour accueillir de nouveaux médecins.