Le béton, une matière maîtresse chez l’Atelier ClairFoncé. Résident à Meaux, Gaëlle Voisenet se lance dans une nouvelle aventure : l’artisanat d’art. Après avoir ouvert un concept store sur Coulommiers, la pétillante jeune femme s’est lancé un défi : créer des objets avec du béton. Plateaux, dessous de verre ou même supports à bougies… Dans son atelier à la maison, la créatrice confectionne des pièces uniques. Son secret ? La matière brute.
Atelier ClairFoncé, un concept décalé. Aviez-vous déjà pensé que le béton pouvait être une matière artistique ? Dans son atelier à Meaux, Gaëlle Voisenet casse tous les codes. « Le concept, c’est clairement de fabriquer tous nos objets en béton dans un esprit brut (connu sous le terme du brutalisme), sans mettre de pigments ou de couleurs. Les objets sont coulés dans des moules, que je fabrique ou je recherche. » Oubliez toutes vos idées reçues sur le béton… Pour transformer la matière en œuvre, Gaëlle crée des recettes sur-mesure. « L’idée, c’est de faire des objets encore plus sculpturaux, un petit peu plus gros et massifs, pas de l’ameublement, des objets qui ont moins de fonctions utiles mais décoratives. Aujourd’hui, je fabrique des plateaux, des vide-poches, des bougeoirs, des dessous de verre, des calendriers et des porte-encens. » Des petites créations simples et raffinées qui nous donnent une nouvelle vision du béton. La boutique en ligne est à retrouver, juste ici.
Comment travaille-t-on le béton ? Quelles sont les contraintes ? Avec l’Atelier ClairFoncé, la créatrice imagine ses propres recettes de béton. Selon les différents ingrédients, la couleur de la matière peut évoluer au ponçage sous plusieurs facettes : angora, grège et brut de verre, granit rock, gris et brut de verre, grège, gris et granito gris. Un bel effet ! Comment fabrique-t-on une pièce ? « On peut apprendre par soi-même, j’ai appris par moi-même. Les différentes étapes… Ça va commencer par la recherche de moules ou la fabrication du moule. Pour fabriquer un moule, il faut déjà modeler sa pièce, il faut la dessiner, la modeler et la coller dans un moule. » Après cette étape, il est grand temps de fabriquer son propre béton. « On va fabriquer du béton blanc ou du béton avec des fragments… Moi, je mets du verre sur certains, je recycle mon verre. Une fois qu’on a fabriqué notre béton, on va pouvoir le couler dans ce fameux moule. Ensuite, il y a l’étape du séchage et l’étape de l’imperméabilisation (la dernière étape). » En fonction de la pièce, il faut une à deux journées de séchage avant de passer à l’étape de l’imperméabilisation. Une pièce peut prendre quatre à sept jours de confection.
Une matière fragile et brute. Qu’est-ce qui est aussi plaisant dans le béton ? Loin des stéréotypes, le béton se révèle sous toutes ses facettes. « Moi, ce qui me plaît, c’est l’idée du béton qu’on se fait et qui n’est pas super belle de base. Quand on parle de béton, on ne parle pas d’esthétique… Mais, ça reste des objets délicats et fragiles pour certains, il faut les traiter avec soin. On arrive à faire tout le contraire de ce qu’on pense avec le béton. » Comment Gaëlle a-t-elle atterri dans le béton ? « On avait des parents et des grands-parents qui avaient tout le temps, les mains dans le bricolage. J’ai toujours vu mon père en train de bricoler avec ses potes ou son père. Mon grand-père avait un atelier… ça, j’adore ! J’ai toujours vu les gens œuvrer avec toutes ces matières-là. » Une autodidacte qui continuera à nous en mettre plein les yeux avec ses créations atypiques.
Pot à bijoux, plateaux organiques, dessous de verre ou même supports de téléphones… Dans son atelier ClairFoncé, Gaëlle Voisenet nous confectionne des pièces d’exceptions à partir du béton. Une matière sous-estimée dans le domaine de l’art qui ne demande plus qu’à s’exprimer ! Retrouvez plus d’informations, juste ici.