Val d’Europe Agglomération, une collectivité exemplaire sur le plan environnemental. Organisée par l’association AMORCE, la dernière édition des Rendez-Vous de la Chaleur et du Froid Renouvelables a récompensé le Réseau de Chaleur Urbain du Val d’Europe par un label Ecoréseau 2023 pour son exigence environnementale. Un projet de longue haleine qui a débuté en 2014… Le Réseau de Chaleur du Val d’Europe, un équipement en plein mouvement.
Le Réseau de Chaleur, un projet environnemental et écologique. Depuis plusieurs années, le projet du Réseau de Chaleur est en développement sur le territoire. En 2014, un schéma directeur sur la chaleur a définitivement ouvert le débat. « Il préconisait la réalisation d’un Réseau de Chaleur, c’est à partir de ça qu’on a réalisé la géothermie qui alimente Villages Nature et une partie de l’installation de Disney. Il nous semblait intéressant de se pencher sur le sujet et de voir, dans quelles mesures Val d’Europe pouvait bénéficier de ce réseau de géothermie ou disposer de son propre réseau. » A la suite d’un échange avec le gestionnaire de la géothermie de Villages Nature, les élus du Val d’Europe ont pris une décision majeure. « La décision a été prise de réaliser deux Réseaux de Chaleur : la ZAC des Studios et Congrès à Chessy et l’autre sur la ZAC du Pré de Claye à Serris avec deux chaufferies différentes. Au départ, c’était des chaufferies biomasses avec des appoints à gaz (et la possibilité ultérieure de se raccorder sur la géothermie de Disney). » Au départ, les réseaux ont été réalisés avec des chaufferies provisoires. « De là, la possibilité de raccordement sur la géothermie de Disney a été actée dans le cadre d’un avenant (au délégataire). Dans le cadre de l’optimisation de ses deux réseaux, l’idée est venue de raccorder les réseaux par une interconnexion qui permettrait de desservir un plus grand nombre d’usagers. On n’aura plus deux chaufferies mais une. » Depuis 2018, le projet a encore évolué… En avril 2024, les deux réseaux devraient se connecter durablement.
Comment le projet a-t-il évolué ? Pour produire sa propre énergie, la Communauté d’Agglomération compte construire son propre puits de géothermie, ce qui permettrait au Val d’Europe d’avoir une chaufferie d’appoint. « L’intérêt de la géothermie, c’est d’utiliser une énergie renouvelable. Là, l’objectif, c’est d’avoir 100% d’énergies renouvelables, ce qui correspond aux impératifs législatifs (dictés par la loi). » Quels en sont les avantages ? Plus sécurisé et rentable (au vu de la flambée des coûts), le dispositif permet également d’améliorer le rejet d’émissions de CO². « Pour les usagers raccordés, ça évite de prévoir des locaux de chaufferie dans les différents bâtiments, il faut anticiper la construction… ça évite d’avoir du stockage d’énergies dans ce bâtiment. C’est simplement un échange de chaleur, il n’y a rien d’autre, il n’y a pas d’émissions et le coût est plus attractif que le coût du gaz. » En avril 2024, l’interconnexion devrait prendre forme. La fin des travaux est prévue pour la fin de l’année. « Au niveau de la chaufferie (d’appoint), on pourrait l’envisager pour la fin 2025. Si tout va bien, le puits propre à la géothermie du Val d’Europe pourrait être terminé à la mi-juillet 2027. » explique Fernand Verdellet.
Le Réseau de Chaleur pourrait-il couvrir la totalité du territoire ? Et bien, non ! Une étude complète a été faite sur l’extension du réseau… et malheureusement, il y a des limites ! En fonction des besoins, une idée est d’ors et déjà à l’étude. « L’idée, ce serait d’envisager d’autres réseaux dans d’autres quartiers qui sont plus éloignés. Après, la question, c’est si il y a une densité suffisante qui permettent de couvrir les frais d’investissements d’un tel réseau. Sur Coupvray, on a un mini-réseau qui est mis en place à l’intérieur d’un quartier (chaufferie biomasse). » Le projet de plusieurs mini-réseaux est en réflexion . La Communauté d’Agglomération ne se pose pas d’interdictions.
Le Réseau de Chaleur Urbain du Val d’Europe a été récemment récompensé par l’obtention du label Ecoréseau 2023. Une distinction qui salue l’exigence environnementale de la Communauté d’Agglomération !