Elections législatives anticipées, zoom sur la 7ème circonscription. Souvenez-vous… Suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale par le Président de la République, les Français sont tous retournés aux urnes. Agnès Laffite ou Ersilia Soudais ? Les électeurs ont tranché ! Au second tour, Ersilia Soudais l’emporte avec 53% des voix. Agnès Laffite obtient 47% des voix. En 2022, Ersilia Soudais était élue avec 51,31% des voix. La députée sortante garde son siège.
Une campagne sous tension. A l’annonce de ces élections anticipées, les députés sortants sont tous repartis au combat. En 2022, l’alliance de la gauche (la NUPES) avait déjà remporté le territoire de la septième circonscription A l’annonce du Président de la République, Ersilia Soudais n’a pas hésité une seule seconde. « Déjà, on se sent soulagée. Face à moi, j’avais une candidate extrêmement problématique. Au-delà du souhait de remporter cette élection, il était aussi important d’empêcher cette personne d’accéder à la députation. Une certaine fierté aussi… J’ai largement triplé l’avance sur mon concurrent, par rapport à l’élection de 2022. J’ai 3000 voix d’avance et je suis aussi déterminée parce que j’observe que nationalement, on est quand même en tête avec le NFP (Nouveau Front Populaire). J’estime qu’on est prêt à gouverner. » Un message subtilement lancé au locataire de l’Elysée.
Une campagne sous tension. En quelques semaines, Ersilia Soudais a sillonné les communes du territoire : marchés, porte-à-porte et réunions publiques. Sur la septième circonscription, le barrage républicain (face à la candidate du RN) a pu servir la candidate, confrontée à un duel. « J’entend parfaitement cela, je constate qu’il y a eu un véritable cordon sanitaire. Un cordon sanitaire face à un parti raciste, un parti qui est incompatible avec la République. Après, il est de notre devoir d’en finir avec ce cycle de peur pour entamer un cycle plus positif. Il est important de mettre des mesures en place, très rapidement, pour répondre à l’urgence sociale. » Au premier tour, les électeurs avaient le choix… Il y avait neuf candidats en lice. Sur le territoire, certains riverains ont pu se perdre. « C’était assez frustrant, on aurait aimé échanger davantage avec les gens. On aurait aimé faire vivre le débat démocratique, là, on était toujours dans l’urgence. Malgré tout, on a beaucoup donné. On a eu de la chance, on a été épaulé par des jeunes venus d’un peu partout. Il n’y a pas un seul jour où on avait pas une cinquantaine de personnes mobilisées par jour (notamment au second tour). » Une énergie massive déployée pour faire élire les candidats du Nouveau Front Populaire. « Moi, je pense que ce qui a été récompensé, c’est d’avoir toujours été une opposition très claire à la macronie. C’est ce qui a été l’ADN de mon parti pendant ces deux premières années de mandat. J’ai été très claire dans mes choix politiques, je pense que c’est ce qui paye. C’est pour ça qu’on doit continuer à être sur cette ligne politique. » A l’échelle plus locale, la députée compte bien poursuivre certains combats.
Quel est le programme du Nouveau Front Populaire ? Ici, rien n’a changé. La priorité se dirige sur le pouvoir d’achat des Français. « On a établi un programme sur les quinze premiers jours. L’idée, c’est de pouvoir répondre à certaines urgences, dès notre rentrée au gouvernement. Pour cela, on a promis d’augmenter le SMIC à 1600 euros, bloquer les prix des produits de première nécessité (comme l’essence, l’électricité) et rehausser les retraites au niveau du SMIC. Il y a plein de choses qu’on peut faire ! » Dans les mesures urgentes, le parti espère également abroger la réforme des retraites et lutter contre le choc des savoirs (voulue par Gabriel Attal). A quoi ressemblerait un gouvernement géré par le Nouveau Front Populaire ? « Je pense que ce sera une France plus apaisée. Je dis souvent que le mot clé de mon engagement, c’est la paix. Actuellement, on a une société très tendue où le désespoir prend souvent le pas sur la réflexion. Je pense qu’il faut apaiser tout ça. Un gouvernement Nouveau Front Populaire avec un Premier Ministre de la France Insoumise, je pense que ça nous permettrait d’arriver à cet apaisement. » A l’Assemblée Nationale, la Présidence de l’hémicycle s’est finalement disputée entre trois candidats. Au troisième tour, André Chassaigne (PCF), le candidat du Nouveau Front Populaire, échoue à quelques voix près face à Yaël Braun-Pivet (REN).
Députée sortante, Ersilia Soudais retrouve les bancs de l’Assemblée Nationale. Elle poursuit son mandat sur la septième circonscription de Seine-et-Marne. A l’échelle départementale, le Nouveau Front Populaire est désormais à la tête de six circonscriptions.