C’était l’évènement en Seine-et-Marne ! Le samedi 20 juillet 2024, la flamme olympique a sillonné les quatre coins de notre département. Le tout sous un grand soleil, et une foule enjouée ! Après être partie depuis Fontainebleau, la flamme est arrivée à Lagny-sur-Marne. Quelques minutes plus tard, elle est rapidement passée à Saint-Thibault-des-Vignes avant de s’élancer vers Chelles ou Vaires-sur-Marne. Avant de rejoindre Meaux, la flamme est repartie dans le sud du département à Provins. Une grande fête populaire qui a célébré le sport sous toutes ses facettes !
Meaux, ville-étape du passage de la flamme en Seine-et-Marne. A 18h04, le premier porteur de la flamme à Meaux s’élançait depuis le Musée de la Grande Guerre… Le champion olympique du 110 mètres haies (1976) a découvert des spectateurs heureux de le voir ! « J’étais ravi, très honoré. J’avais demandé, si possible, de pouvoir porter la flamme à Meaux. C’est une ville qui fait quand même partie de mon histoire. Ils m’ont désigné comme partant… Je suis sorti du Musée de la Grande Guerre, il y avait déjà un monde conséquent, beaucoup d’enthousiasme ! » Après avoir parcouru ses fameux 200 mètres en marchant, Guy Drut a transmis la flamme à une personnalité locale bien connue : Benoît Maxin. « Les gens sont vraiment heureux, ils sont contents d’accueillir la flamme. Et à travers la flamme, les Jeux Olympiques ! Comme je le dis depuis des années, je pense que les Jeux se passeront bien ! Ils se sont toujours bien passés, qu’il y ait des guerres, des pandémies, des attentats ou des boycotts. Les Jeux se passent bien ! » Un sentiment ? Une belle communion et une joie immense. L’esprit du sport ! « Souvenez-vous de la victoire de l’Equipe de France en Coupe du Monde 1998… C’était quand même extraordinaire ! Là, je pense qu’il se passera la même chose. Le sport, c’est l’une des rares choses qui peut réunir le monde, sans aucun problème. » Membre du Comité olympique depuis plusieurs années, cette ferveur lui rappelle toujours : « beaucoup de bons souvenirs ! » assure l’ancien Maire de Coulommiers.
Le Stade Tauziet, site de célébration. Après plus de 5km, la flamme olympique est finalement arrivée à Meaux… entrée les mains d’un athlète de haut vol : le basketteur, Wilfried Yeguete. 19h20. A l’entrée du Stade Tauziet, la dernière relayeuse fait son apparition à l’écran : Jocelyne Busson. Une torche kiss 100% meldoise avant d’atteindre ce fameux chaudron… « C’est tellement fort ! Moi qui suis une littéraire… Les mots me manquent, c’est compliqué. Tu n’as plus de jambes, tu as l’impression que tu ne touches plus le sol. Et puis, c’est incroyable ! J’ai le cœur… J’étais à 120 pulsations là-haut (à l’entrée du Stade Tauziet), je crois que je suis arrivée à 140, ici. » Après plusieurs semaines de mystère, l’identité du dernier relayeur est tombée, mercredi dernier. Comment ? « J’étais à la marche nocturne, je reçois un mail du Comité olympique qui me dit que je ne serais plus au départ du Théâtre Luxembourg. Ils me disent que je serais à l’entrée du Stade Tauziet. » A cet instant là, Jocelyne n’y croit toujours pas… L’enseignante pensait faire une torche kiss avec le dernier relayeur. « Là, j’ai plus de jambes… Vous allez me tuer ! » Le dernier coup de fil aurait fini par la convaincre… Jocelyne Busson a bien eu le privilège d’enflammer ce chaudron ! Tout un symbole !
A quoi pense-t-on en allumant le chaudron olympique ? D’ordinaire, Jocelyne fonce avant d’agir. Pour ce moment historique, l’enseignante meldoise a choisi de prendre le temps… pour apprécier l’instant. « J’ai d’abord pensé à ma meilleure amie qui nous a quitté d’un cancer, il y a cinq ans. J’ai pensé à Samuel Paty, Agnès Lassalle et Dominique Bernard… Ces enseignants qui véhiculent les valeurs de l’olympisme : le respect, le partage et l’excellence. On pense aussi à tous les anciens élèves qui sont là ! Ils t’encouragent ! Je ne pensais pas rencontrer autant d’anciens élèves et parents d’élèves ! » Après avoir reçu la flamme, Jocelyne a commencé à courir avant de se mettre à marcher. « Ils m’ont dit qu’il fallait marcher, ils m’ont dit que c’était mon moment et qu’il fallait que j’en profite. » Arrivée sur la scène du site de célébration, Jocelyne Busson a célébré ce moment avec le public. Elle n’était pas la dernière relayeuse de ce parcours… Nous l’étions tous ! « C’est pour ça que je faisais des gestes vers le public. Ma place… Il y en a tellement d’autres qui la méritent. Pour moi, il fallait que je sois digne. Il fallait que je la porte au nom de tout le monde ! » Un moment qui devrait rester dans toutes nos mémoires. « Je ne sais pas si, je vais pouvoir dormir correctement, ce soir ! Allumer le chaudron, un 20 juillet, ça ne s’invente. Je ne cherche pas à rentrer dans l’histoire, je veux juste qu’à travers moi, que chaque meldois et français se reconnaisse. » Mission accomplie, Jocelyne !
Le passage de la flamme olympique en Seine-et-Marne ? Un moment de partage qui a rassemblé plus de 195 000 personnes dans tout le département. Et qui ne se vit que très rarement ! Une atmosphère qui devrait nous plonger dans l’ambiance des Jeux de Paris 2024.