Le Contrat Local de Santé, une démarche partenariale. A Meaux, la santé est l’affaire de tous. Le lundi 22 avril 2024, la commune a signé son troisième Contrat Local de Santé (CLS). Porté par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et la ville de Meaux, ce contrat prévoit de réduire les inégalités territoriales et sociales en termes de santé. Une démarche qui réunit plusieurs partenaires pour cibler des actions et établir un calendrier. Le bien-être des habitants, un engagement contractualisé.

Les grands axes du Contrat Local de Santé. Au fil des années, le contrat s’est affiné. Cette troisième convention a été construite, suite à l’élaboration du bilan du précédent contrat. « Le Contrat Local de Santé est une instance officielle qui existe depuis une quinzaine d’années sur l’ensemble du territoire français. C’est un travail qui est piloté par les collectivités. » Ici à Meaux, il y a cinq grands axes à développer : l’accès au droit et à l’information, l’amélioration des parcours de santé (de la famille, des jeunes et des public vulnérables), la promotion et la prévention de la santé, la promotion de la santé sur les questions environnementales et l’offre de soin. Les cinq piliers ont un axe transversal spécifique à Meaux : la santé mentale. « Les contrats se renouvellent tous les quatre ans. Pendant quatre ans, les équipes chargées du contenu travaillent à identifier les groupes qui œuvrent dans le domaine de la santé. Il y en a de nombreux, j’ai notamment cité l’AVACS (Association VAincre le Cancer Solidairement) qui accompagne avant, pendant et après les personnes traités pour un cancer (tous les cancers). » En fonction de l’âge ou du niveau social, les enjeux qui entourent la santé sont immenses. « Il y a vraiment toute une palette de sujets qu’ici à Meaux, on a essayé d’identifier et de fédérer. » Très rapidement, le sujet de la désertification médicale a été priorisé. Un combat qui se poursuit aujourd’hui. « La situation s’est améliorée mais, il y a quelques spécialités où effectivement, le manque de correspondant médicaux nous manque cruellement. » admet Christian Allard.

  • Le Contrat Local de Santé (2024-2028) a été signé par Jean-François Copé (Maire de Meaux), Jérôme Goeminne (Directeur Général du GHEF), Elsa Taffoureau (sous-directrice de la CPAM de Seine-et-Marne), Hélène Marie (Directrice Départementale de l’ARS de Seine-et-Marne) et Benoît Kaplan (Préfe délégué pour l’égalité des chances).

Christian Allard, adjoint au maire en charge de la santé (Meaux), est au micro de Crazy Radio

Une offre de soin sur-mesure. Chaque territoire possède son propre Contrat Local de Santé. En fonction des enjeux ou des besoins, les contrats peuvent être modifiés ou affinés, tous les quatre ans. « La chose principale que ce contrat a changé, c’est que ces différents acteurs avec des compétences spécifiques travaillaient de façon isolée. Quand vous êtes isolé, vous êtes méconnus donc votre efficacité est réduite. Le premier avantage de ce contrat, c’est d’avoir réussi à identifier les différents partenaires et les faire travailler ensemble sous la forme d’ateliers. C’est un énorme travail d’organisation et d’accompagnement ! » Aujourd’hui, toutes les instances vont dans le même sens, ils avancent à la même vitesse et ils se soutiennent mutuellement. « D’un contrat local de santé à un autre, on voit la montée en puissance. » Autour de la table, on retrouve aussi bien des associations que des structures nationales.

Deux grands nouveaux enjeux. Pour ce troisième contrat, la municipalité affiche une ambition claire. Depuis le drame de décembre dernier, la santé mentale est une préoccupation de chaque instant. Un Conseil Local de la Santé Mentale devrait réunir tous les acteurs autour d’une table. « Sous ce chapeau de la santé mentale, il y a des choses extrêmement différentes et surtout, des cibles extrêmement différentes. Contrairement à ce qui pouvait être le cas, il y a vingt ou trente ans, ça ne concerne pas exclusivement des personnes âgées. C’est lié à l’isolement ou à la solitude. » Aujourd’hui, la santé mentale touche toutes les tranches d’âges, avec notamment des jeunes victimes de violences intrafamiliales. « On imagine la création de structures liées à l’adolescent. L’adolescent est un jeune qui veut être vu dans une ambiance de jeune. Il ne faut pas jouer aux apprentis sorciers. L’un des projets que j’ai lancé ici, est sur la réflexion : la Maison des adolescents de Meaux. C’est une chose qui est inscrite dans le programme de notre tutelle sanitaire. » Établi sur un temps défini, ce projet devrait obligatoirement sortir de terre. Dans cette même dynamique, il y a une problématique qui subsiste. « Qui se préoccupe aujourd’hui de la santé de la femme ? C’est un sujet à multi-facettes ! La santé de la femme, elle commence chez la jeune fille. Qui se préoccupe aujourd’hui des douleurs abdomino-pelviennes de la jeune fille ? Tous les mois, pendant plusieurs jours, elle est très handicapée (parfois, jusqu’à manquer des cours à l’école). » Souvent, ces douleurs sont dédramatisées par les professionnels. « C’est une adolescence puis une vie de femme, souvent gâchée par la méconnaissance d’une pathologie, l’endométriose. » A Meaux, une autre structure est inscrite à ce contrat : la Maison des Femmes.

La municipalité de Meaux a signé son troisième Contrat Local de Santé. Une signature qui rassemble tous les acteurs de la commune autour d’une même préoccupation : la santé. Il entre immédiatement en vigueur. Un nouveau contrat sera élaboré en 2028.