Envie de redécouvrir les merveilles de notre patrimoine ? En plein cœur de Bussy-Saint-Martin, dans l’agglomération de Marne et Gondoire, le Parc Culturel de Rentilly – Michel Chartier est l’un des joyaux de notre patrimoine paysager. Propriété de la Communauté d’agglomération (2001), le domaine de Rentilly est préservé pour son cadre bucolique et envoûtant. Zoom sur ce parc aux multiples facettes.
« Il y a encore beaucoup d’énigmes à lever sur le domaine. »
Après quelques semaines de vacances, vous avez repris le chemin du travail ou des études… Et vous avez besoin d’un grand bol d’air frais ? En flânant dans les jardins du domaine de Rentilly, profitez d’un peu plus de 50 hectares de verdure. « On peut venir se promener, profiter des pelouses et se balader. » Du jardin à l’anglaise à la perspective à la française, tout en passant dans la forêt… Le Parc Culturel de Rentilly a été réhabilité pour conserver son caractère idyllique. « C’était dans l’idée de préserver ce parc et de le réhabiliter, puisqu’il avait subit quelques dommages. » Depuis 2014, le domaine est dédié à l’art contemporain.
- Le domaine a été inauguré en septembre 2006 par Michel Chartier, ancien Président de Marne et Gondoire.
Un domaine merveilleux. Datant du XVIème siècle, le château de Rentilly a été construit sous les ordres de Jean Bourdereul (avocat du parlement) avant d’être racheté par Jean de Ligny (secrétaire du roi Henri IV). « On parle d’espaces paysagers. A l’avant du château, c’est un jardin à l’anglaise. A l’arrière du château, c’est une perspective à la française et le bois (à proximité du théâtre de verdure). Les trois espaces se sont constitués au fur et à mesure du temps avec les différentes familles qui ont habité le domaine. » Au fil des époques, les différents propriétaires apportent leur propre touche au domaine. « On doit ce jardin à l’anglaise à une famille qui a habité le domaine, au début du XIXème siècle, les Thuret. » Un jardin particulièrement développé par Henrietta, l’épouse du consul des Pays-Bas
Le jardin à l’anglaise, une ode à la biodiversité. Entre le jardin à l’anglaise et la perspective à la française, les visiteurs peuvent remarquer de nombreuses divergences. « L’idée est d’avoir un jardin, une ode à la nature, qui paraît très naturel, les arbres ont poussé comme ça, il y a une jolie petite colline. Tout a été dessiné par les architectes paysagistes embauchés par Henrietta et Isaac Thuret, certainement sur leurs recommandations. » Du côté du jardin à la française, les escaliers et les sculptures se succèdent. « La main de l’homme est beaucoup plus visible. » Contrairement à la perspective à la française, le jardin à l’anglaise laisse davantage d’espace à la biodiversité.
- Au fond de la perspective à la française (et aux abords de la forêt), une sculpture trône fièrement. « On imagine que c’est une Diane (déesse de la nature sauvage et de la chasse), elle a perdu ces habits de divinités. Elle pourrait être la gardienne d’un espace paysager du parc, le bois. » explique Laure Chagnon.
Envie d’y passer une journée en famille ? Vous avez envie de jouer au football ou de vous prélasser au soleil ? N’hésitez plus à prendre votre ballon ou votre serviette de plage ! « On peut faire du vélo sur les chemins (ou de la trottinette électrique), on peut pique-niquer sur les pelouses. C’est un lieu qui est encore, fort heureusement, préservé et respecté par le public. On ne peut pas faire de barbecue, mais on peut pique-niquer. » En toute tranquillité, vous pouvez profiter d’un espace naturel paisible pour vos week-ends.
Lièvres, renards et chauves-souris… Les espèces se prélassent au même titre que les visiteurs. « On a de la chance d’avoir une biodiversité importante avec la volonté de la préserver et de la développer. Tout à l’heure en se promenant, on a vu un chevreuil sur le chemin. » Un conseil ? En vous baladant dans la forêt, marchez tranquillement, si vous souhaitez en croiser quelques uns. Ils ne sont jamais très loin… Dans les allées, les hôtels à insectes et les différents friches permettent aux animaux de s’épanouir.
- « C’est une liberté contrôlée puisqu’il y a un grand travail du service environnement pour observer cette nature et faire en sorte, qu’elle se développe correctement. Il y a des espaces qu’on identifie comme ouvert au public et puis, il y a des espaces (notamment dans le bois) libres. » Si vous êtes curieux, ne vous promenez pas en dehors des chemins.
Partiellement détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945), le château de Rentilly a subit de nombreuses transformations, la dernière date : la façade en miroir, construite en novembre 2014. « Ce sont des plaques en inox poli miroir et des miroirs sans tain (…) C’était l’idée de replacer ce bâtiment dans une contemporanéité artistique. Le château, c’est une sculpture à l’échelle d’un bâtiment. » En fonction de votre heure de visite, le château peut disparaître sous vos yeux… sous le reflet des arbres.
- « A Rentilly, il y a eu des châteaux (au même emplacement). Des cartes postales, des peintures et des plans d’Henrietta attestent de différents châteaux au fur et à mesure du temps, à l’image des jardins. » Les différents propriétaires du domaine ont un point en commun : tous, ils ont une passion pour l’art.
Envie de plonger dans l’univers merveilleux et bucolique du Parc Culturel de Rentilly – Michel Chartier ? Festivals, expositions et évènements… Aujourd’hui, le domaine de Rentilly est un véritable temple créatif pour les artistes du territoire. Un joyau touristique à découvrir sous une nouvelle facette !
- Le parc du domaine ouvre ses portes du lundi au dimanche de 9h à 20h, 1 Rue de l’Étang à Bussy-Saint-Martin.
