Le futur hôpital de Meaux se dessine. Depuis plusieurs années, l’équipe municipale se démène pour obtenir un nouvel hôpital avec de meilleurs soins pour les patients. Plus moderne, cet équipement devrait même convaincre les jeunes médecins de s’installer en Seine-et-Marne. Le vendredi 6 décembre 2024, c’est aux côtés des équipes du Grand Hôpital de l’Est Francilien (GHEF) que Jean-François Copé a découvert l’avancée des travaux. Le nouvel hôpital de Meaux, un objet architectural qui séduit déjà.
Cap sur 2025. Après avoir posé la première pierre d’un immense chantier en septembre 2022, Jean-François Copé n’a pas caché sa joie de découvrir les premiers espaces du futur hôpital, le vendredi 6 décembre 2024. Un combat de plusieurs années ! « C’est très émouvant de voir notre hôpital tout neuf qui sort de terre… On l’avait vu sur les plans, on l’avait promis aux meldois. Je suis très très heureux de voir que nous allons avoir ici, l’un des hôpitaux les plus professionnels d’Ile-de-France (et probablement même de France). On a des équipements de très haute qualité, on a des personnels médicaux qui vont pouvoir travailler dans les meilleures conditions. » Attendu pour mars 2025, le nouvel hôpital de Meaux devrait garantir une meilleure prise en charge des patients. Il doit être équipé de 461 lits et neuf blocs opératoires. « C’est une manière pour moi de les protéger dans une période qui n’est pas simple. » Investissement sur les nouvelles technologies, transformation des salles et arrivée du robot chirurgical… Depuis plusieurs années, les hôpitaux du GHEF se préparent à l’avenir. Prochaine étape ? « L’étape suivante, c’est la rénovation de l’ancien bâtiment qui va continuer son activité. » En 2028, les riverains profiteront d’un hôpital complètement rénové. « J‘étais très ému parce que j’ai vu ça sur plan pendant des années… Là, ça y est ! Tous les gens qui me disaient que je n’y arriverai pas… Voilà, je n’ai rien lâché. J’ai la chance ici d’être bien aidé avec un directeur de l’hôpital exceptionnel et des praticiens formidables. Avec Christian Allard, on a fait un gros travail pour être là, on est heureux. » Un chantier qui n’aurait pas pu se lancer sans la fusion des hôpitaux du GHEF (Meaux, Jossigny et Coulommiers).
La rénovation de l’hôpital de Meaux, un projet de longue haleine. Lors de la visite symbolique du chantier, il y a un homme qui semblait particulièrement ému… Depuis son arrivée à Meaux, Christian Allard œuvre pour garantir un parcours de soin optimal pour les meldois. Il y a quelques années, l’un de ses projets avait été balayé par l’ARS (Agence régionale de santé). « J’ai imaginé une nouvelle construction qui s’est appelé le bâtiment E sur lequel la communauté médicale avait travaillé d’arrache-pied. » Après un appel d’offres fructueux, le chantier devait être lancé… « La sanction est tombée de la part de l’ARS (Agence régionale de santé) qui a dit qu’on arrêtait le projet. J’ai essayé de faire un peu de résistance. Le Docteur Allard contre l’Agence régionale de l’Ile-de-France, ça ne va pas très loin. » A l’époque, le projet avait été arrêté pour faute de financement. Aujourd’hui, la rénovation de l’hôpital ne semble plus utopique. « Cette fois-ci, c’est une réalité palpable et magnifique à tous points de vue. Dans certains secteurs, j’ai retrouvé le contenu de ce qui avait été imaginé dans ce projet du bâtiment E, notamment l’étage de la réanimation (en termes d’organisation). » Prévu pour début 2025, le nouvel hôpital de Meaux devrait répondre à tous les enjeux de demain. Équipé de toutes les technologies de pointe, il devrait également se renforcer avec des spécialistes de talent. « Il a fallu attendre, avoir de la patience et ne jamais oublier. » se réjouit Christian Allard.
« C’est une promesse tenue aux meldois, c’est une manière pour moi de leur dire que je suis là pour les protéger. »
Un chantier historique. Pourquoi ? Au-delà du combat mené depuis plusieurs années, la livraison du nouvel hôpital permettra aux hôpitaux du GHEF d’être plus reconnus sur la scène nationale. « On construit un hôpital une fois tous les 50 ans, ce qu’on est en train de vivre… C’est exceptionnel. Le GHEF, c’est le plus grand hôpital de France en dehors des CHU (Centre hospitalier universitaire). Quand on compte les CHU (32 au total), on est le quinzième hôpital de France en termes de taille. Derrière, on a plus de médecins qu’ailleurs, on a plus de moyens financiers qu’ailleurs… C’est une super dynamique médico-soignante qui nous permet de conduire des projets. » Un projet qui s’accompagne de plusieurs innovations. En mars prochain, le parcours de soin pour les patients devrait être drastiquement amélioré. « On va faire une prise en charge des AVC par thrombectomie mécanique, on va être le cinquième hôpital d’Ile-de-France à le faire. Avant, vous partiez sur Paris… et vous aviez une perte de chance de plusieurs heures. Maintenant, vous serez pris en charge ici au GHEF. On a aussi un service de référence en chirurgie orthopédique et traumatologique qui va être renforcé avec des équipements et des locaux totalement adaptés. Je pense aussi à une unité en psychiatrie spécifique aux adolescents. » Des spécialisations qui permettront aux patients de se diriger plus facilement vers l’hôpital de Meaux. Objectif ? Un traitement plus rapide et efficace !
Le bien-être du patient avant tout. Pensé avec les médecins, le nouvel hôpital de Meaux a été imaginé pour répondre aux attentes des patients. « On va avoir des QR Code dans les chambres des patients et dans le hall qui permettront aux usagers (et à leurs proches) de dire en direct ce qui va et ce qui doit être amélioré. » Traité en temps réel par une IA (Intelligence artificielle), les retours des patients permettront aux équipes de s’améliorer. « On va avoir une autre innovation… Une application sur les smartphones que vous pourrez télécharger et qui vous guidera dans le bureau, la salle ou même le service où vous voulez aller au mètre près. » Un GPS qui permettra aux patients comme aux membres de leur famille de ne plus se perdre.
Le circuit du patient, un parcours de soin optimisé. Pour que les patients soient mieux traités, trois circuits ont été imaginés. « Les urgences ont été repensés avec un circuit d’accueil spécifique pour les patients qui arrivent couchés en ambulance mais aussi un circuit pour ceux qui arrivent debout (pour les adultes ou les enfants avec une filière spécifique pour la pédiatrie). Et ça, c’est nouveau ! Avant, on n’avait pas ses trois parcours. C’est des prises en charge plus faciles pour les patients et les professionnels. » Pour des arrivées non-programmées, le futur hôpital a également prévu un parcours de soin. Le vendredi 6 décembre 2024, la visite de chantier s’est poursuiviee vers les étages supérieurs. « On a pu rentrer dans les salles de blocs et voir la salle hybride où il y aura l’appareil de thrombectomie… Une salle énorme où il y aura des équipements énormes puisqu’il faut pouvoir les bouger ou les pousser pour pouvoir faire de la thrombectomie. » En plus de six mois, près de 350 réunions ont été menés pour repenser et construire cet hôpital. « On a pensé à ce nouvel hôpital avec les médecins. On a innové au GHEF en ayant des représentants des usagers qui participent à toutes nos réunions et nos instances. » Un point de vue qui a nourri le projet final, au fil des échanges.
Les nouvelles technologies sont au coeur du projet meldois. Plus grand et plus beau, le nouvel hôpital de Meaux a surtout été renforcé par des équipements de pointe. « Il est à la pointe de la technologie et il a été pensé pour les 50 ans qui arrivent. On va avoir des équipements de pointe, des médecins de qualité et des soignants très mobilisés. C’est une chance pour le territoire du nord Seine-et-Marne. C’est une chance pour nous tous de disposer de ce bel outil. » Dans ce nouvel hôpital, l’accueil des plus jeunes a évidemment été repensé. « Pour la prise en charge des enfants, il y aura deux particularités sur le nouvel hôpital de Meaux. La première, c’est que nous aurons une filière et une zone spécifique d’attente aux urgences. C’est une obligation que peu d’hôpitaux réussissent à accomplir. Il y a un deuxième élément important pour nous : la maison médicale de garde. » Aujourd’hui, 60% des patients de la maison médicale de garde sont des enfants. Un dispositif qui doit subsister.
Plus grand désert médical de l’Ile-de-France, la Seine-et-Marne peine à accueillir de nouveaux médecins. Du côté des hôpitaux du GHEF, les différents investissements commencent à porter leurs fruits. « Le GHEF attire les médecins. On a une croissance du nombre de médecins de 3 à 4% entre 2019 et 2024. Il est certain qu’avec ce nouvel hôpital de Meaux, on va pouvoir attirer encore plus de nouvelles compétences. La qualité de travail que nous allons avoir s’ajoute à la qualité médicale… Ils ne la trouveront pas ailleurs en Ile-de-France. » Aujourd’hui, la direction penche sur un nouvel axe : l’universitarisation du GHEF. « Sur certains services, on a l’ambition de devenir universitaire pour aller encore plus loin sur la recherche et l’enseignement. » Une nouvelle dynamique qui permettrait à l’hôpital de proposer de nouvelles méthodes aux patients et de garder de jeunes médecins sur le territoire.
La livraison du nouvel hôpital de Meaux est attendue pour mars 2025. Très rapidement, un nouveau chantier devrait être lancé pour rénover le bâtiment B (douze à dix-huit mois de travaux). Le pôle maternité devrait également être réhabilité. En 2028, l’hôpital de Meaux sera complètement rénové.