Les vœux à la population, des retrouvailles populaires. Tous les ans, les maires nous adressent leurs meilleurs vœux pour l’année à venir, lors d’une cérémonie symbolique. Zoom sur Coupvray. Associations, habitants, entreprises locales et élus… Le vendredi 20 décembre 2024, les forces vives du territoire se sont toutes réunies à la Salle de la Ferme de Coupvray pour célébrer la nouvelle année. Cap sur 2025, une année déjà pleine de défis.
Le bilan de l’année 2024, les perspectives pour 2025. Traditionnellement, la cérémonie des vœux permet aux élus de faire un petit bilan de leur année passée avant de présenter les projets pour 2025. Dans la Communauté d’Agglomération du Val d’Europe, une vieille tradition relie Coupvray à Serris. Tous les ans, la municipalité de Coupvray ouvre le bal des vœux… avant de finir à Serris. Le vendredi 20 décembre 2024, Thierry Cerri est revenu sur une année particulièrement mouvementée. « Je pense que tout le monde a eu une année compliquée. On a un Etat qui n’est pas vraiment présent, on souffre du réchauffement climatique, on voit Mayotte récemment… Je pense qu’on a tous besoin de solidarité et de travail collectif pour pouvoir avancer. » Malgré les différentes crises, la municipalité a réussi à porter de nombreux projets. « Nous, on décline notre projet. Aujourd’hui, on est pratiquement arrivés au bout de notre bilan, malgré la Covid-19… C’est plutôt honorable, on fait même plus que notre projet. On a tous des difficultés à surmonter. Le sujet, c’est de les affronter, pas de les fuir. Il faut qu’on soit tous prudents et qu’on calcule au plus près de nos budgets. On a fait notre projet. Aujourd’hui, on peut faire des arbitrages (plus facilement). » Plus de 94,8% des engagements ont été tenus. Le secret de Thierry Cerri ? Son équipe ! « J’ai la chance d’être entouré par des associations, des élus, des bénévoles et un Comité des Fêtes qui nous permet beaucoup d’actions à moindre coût. C’est juste l’envie d’être ensemble, de partager des moments, de créer des choses et de générer une dynamique collective. L’envie de faire, je pense que c’est ça qui est important. » Une volonté qui guide quotidiennement tous les acteurs de la ville… à faire ensemble.
Préserver une atmosphère cupressienne. Un travail de longue haleine ? Et bien oui ! Entourée par le centre commercial du Val d’Europe, Villages Nature et le parc Disneyland, la commune conserve son caractère rural en maîtrisant son urbanisation. « On est la dernière des cinq communes historiques du Val d’Europe qui s’urbanise. Il y a eu la phase une, la phase deux, la phase trois… Depuis plus de trente ans, on sait qu’on allait y arriver. On profite de l’expérience des autres, on se nourrit des choses qui ont été bien faites ou moins bien faites (pour les appliquer ou les éviter). Après, on gère par rapport à nos capacités financières. » A chaque nouvelle vague d’arrivants, la municipalité fait tout pour transmettre cet ADN si particulier aux nouveaux habitants. L’esprit village en héritage ! « On est la dernière à être urbanisée mais on est la première à définir un rythme d’urbanisation. On voulait nous imposer un rythme de 500 logements pour une commune de 3 000 habitants… Franchement, c’est relativement ridicule même si on a la capacité foncière. On a coupé le rythme par deux avec 250 logements. On essaye de défendre un projet patrimonial, on essaye de défendre une architecture et de ne pas diviser notre commune en deux. » Chaque livraison s’accompagne d’une réflexion autour des différentes trames (environnement, développement économique et énergies). « Aujourd’hui, tous nos équipements sur dix ans sont définis (en termes de stratégie). En termes de financement, il va falloir qu’on trouve des équilibres et des subventions. Monsieur Descrouet en a parlé, on est passé d’une SAN à une CA (Syndicat d’Agglomération Nouvelle à une Communauté d’Agglomération), ce qui limite le financement de l’agglomération à 50%. Aujourd’hui, on va peut-être pouvoir financer nos équipements à 80%. » Si à l’époque, la SAN du Val d’Europe (Syndicat d’Agglomération Nouvelle) pouvait accompagner les communes sur le financement des structures à 100%… La Communauté d’Agglomération n’a plus les moyens de le faire. « On est dans une adéquation un peu plus difficile que les autres. Le monde politique et le monde économique a changé… On a pas dit notre dernier mot ! » Pour tirer son épingle du jeu, les services de la commune se démènent pour décrocher des subventions. En 2024, c’est plus de 2 millions d’euros qui ont été obtenus.
Le GIP ‘Louis Braille’, l’une des plus belles concrétisations de 2024. En juin dernier, la municipalité et la FAAF (Fédération des Aveugles et Amblyopes de France) ont signé un accord historique pour défendre le braille sur la scène nationale. Un accord qui arrive à temps ! « Le bicentenaire, je pense que j’en parle tous les jours. On est au début du GIP du Musée Louis Braille… Sur cette première année, on arrive sur ce bicentenaire qui nous oblige à accélérer notre rythme de travail avec les associations pour créer ensemble : un évènement marquant. » Un anniversaire qui devrait être largement célébré dans le monde. « Je pense que c’est important de défendre le braille collectivement. C’est défendre la vie ensemble ! » Un travail de très longue haleine… Depuis 2021, la commune et la fédération collaborent sur ce projet commun. « Il a fallu fédérer et convaincre. Aujourd’hui, on y est ! On est au début de l’histoire. On a un projet scientifique et culturel à bâtir collectivement pour définir nos grandes orientations de demain. C’est un bon combat, une belle réussite ! » Dans quelques temps, les services techniques (actuellement logés en face du musée) devraient déménager dans des locaux plus importants. Dans cet espace, un lieu culturel entièrement dédié au braille et à la déficience visuelle devrait être aménagé. Inscrit dans un projet d’ampleur, le jardin des cinq sens doit s’agrandir.
2025, des projets par milliers. A Coupvray, il y a des idées historiques qui pourraient bien sortir de terre. « Le marché des producteurs est un projet sur lequel nous nous sommes engagés… On voudrait le réaliser rapidement. On est dans une étude de faisabilité, on a un site extraordinaire qui est la Grange aux dîmes. Elle nous permettrait d’avoir un marché couvert. Il y a un coût financier… On est en train de voir si on peut le faire tout de suite ou si on prend un tiers lieu en attendant. Le but, c’est de mettre nos producteurs en avant. On en a un certain nombre sur le Val d’Europe. » Café, miel ou même safran… La commune ne manque pas de producteurs ! Une autre initiative qui pourrait bien attirer notre curiosité… Récemment, la municipalité a reçu tous les avals pour son projet touristique : le port de plaisance. « C’est un tourisme doux qu’on défend (et non un tourisme de masse comme à Disney). A l’échelle de notre commune, je pense qu’on a plein de choses à découvrir. On a Louis Braille mais on a aussi la famille des Rohan… Un gros patrimoine à partager ! » Le développement de la commune se fait avec un seul maître mot : l’équilibre.
Cette année, la commune de Coupvray devrait encore nous surprendre avec de beaux projets… Et peut-être même quelques belles surprises autour du Musée Louis Braille ? En septembre prochain, la commune célèbrera le bicentenaire du braille en très très grand.