Seine-et-Marne : C’est l’une des personnalités de l’année 2024… Yohan Peter a décroché une médaille de bronze aux Jeux Paralympiques de Paris !

Le chef de file de la Team 77 a brillé aux Jeux de Paris. Il a marqué l’histoire des Jeux Paralympiques de Paris 2024… Originaire de Brie-Comte-Robert, Yohan Peter s’entraîne à Bailly-Romainvilliers. Après une première participation aux Jeux de Tokyo, il est parvenu à décrocher une médaille de bronze avec l’équipe masculine de fleuret (en battant l’Italie avec un score de 45 à 36). Le vendredi 4 octobre 2024, l’équipe municipale de Bailly-Romainvilliers lui a réservé une petite surprise à la Ferme Corsange. Des retrouvailles riches en émotions.

Ludovic Lemoine, Damien Tokatlian, Yohan Peter et Maxime Valet, les médaillés de Paris. Dans le cadre majestueux du Grand Palais, les quatre athlètes se sont imposés face aux Italiens. Une médaille de bronze par équipe qui ouvre officiellement le compteur de Yohan Peter. Si le leader de la Team 77 visait la médaille d’or en individuel, il repart quand même avec de beaux souvenirs. Le vendredi 4 octobre 2024, c’est à la Ferme Corsange que l’équipe municipale a réuni ses plus grands soutiens. « C’était important parce que ça fait des mois et des années qu’on accompagne Yohan Peter… Pendant les Jeux Paralympiques, ils nous a mis en apnée, ils nous a fait vibrer, crier et chanter. Nous n’avions pas eu l’occasion de nous revoir pour partager ce moment. » Entouré par sa famille, ses amis et ses supporters, Yohan Peter a symboliquement présenté sa médaille de bronze par équipe. « Nous ne doutons pas qu’il y en aura d’autres. C’est une belle personne, il faut qu’il continue à être comme ça. » Les ultras du PSG, ça vous parle ? Ce n’est rien à côté du public des Jeux de Paris… Le jour de son dernier combat, c’est une Anne Gbiorczyk méconnaissable qui était venue le soutenir. « Nous étions un groupe d’aficionados, il y avait sa famille, il y avait ses amis et il y avait toute une délégation de Bailly-Romainvilliers (avec des tee-shirts ‘Allez Yohan’). On avait tous des sacs, des drapeaux… On a crié avec toutes nos tripes et notre coeur pour le soutenir. » Pour pousser Yohan Peter dans ses retranchements, cette délégation a tout donné. Un moment inoubliable ! « Les quelques secondes où il arrive sur la piste… On se dit que c’est quatre ans d’abnégation, de sacrifices et d’entraînement pour ces quelques secondes qui défilent à une vitesse incroyable (quelques touches). L’intensité du moment, on l’a tous vécu avec Yohan ! » Malgré cette défaite en individuel, le public du Grand Palais était entièrement dévoué à Yohan Peter… Une image qui le portera jusqu’à Los Angeles.

La consécration par équipe, la défaite en individuel. C’est l’une des personnalités de l’année 2024… Sous le feu des projecteurs pendant les Jeux Paralympiques de 2024, Yohan Peter a vécu de nombreuses émotions. « Je visais l’or en individuel, je ne me suis jamais caché. J’avais de l’ambition, j’en ai encore. Maintenant, j’ai subi un gros échec en individuel parce que je n’ai pas réussi à avoir de médaille. J’ai fait des matchs aboutis, je suis tombé sur des adversaires qui ont réussi à me battre, ce jour-là… Une grosse frustration parce que c’est sept ans de vie qui passe en une journée. La veille, j’ai eu la joie de la médaille par équipe. » Une médaille de bronze qui n’était pas prévue dans le palmarès de l’équipe de France… Après avoir célébré cette victoire, le retour au Grand Palais a été difficile (avec peu de sommeil). « Maintenant, on va regarder Los Angeles. Avec une médaille par équipe autour du cou, ça aide ! » Si les Jeux de Paris ont été une réussite pour les spectateurs… Ils sont déjà inoubliables pour les athlètes ! Le Saint-Graal ? Repartir avec une médaille ! « C’est une saveur particulière. Si j’avais pu choisir entre une médaille à Paris ou à Tokyo, j’aurais sacrifié Tokyo, les yeux fermés. C’était juste incroyable au niveau du public… La ferveur ! Les belles cérémonies qu’on a eu… notamment à l’Arc de Triomphe. C’était juste incroyable d’être médaillé, cette médaille est magnifique. Elle est encore plus belle en or mais… Je la trouve vraiment magnifique en bronze. » Un petit souvenir de ce passage historique des Jeux à Paris…

Le public du Grand Paris porté par les supporters de Bailly. Le jour de ses épreuves en individuel, Yohan Peter a été encouragé par un public entièrement acquis à sa cause. La chef de file ? Anne Gbiorczyk en personne ! « Il y avait des ultras… Ils n’étaient pas du PSG, ils étaient sans club ! J’entendais qu’il y avait des plans qui se préparaient… Je leur ai donné carte blanche. Ils sont venus avec des tambours, des mégaphones… Ils ont inondé le Grand Palais de leurs cris et de leurs chants. Tous les spectateurs se sont mis dans leur jeu… Ils ont chanté la Marseillaise, ils ont refait le chant du PSG avec mon nom. C’était incroyable, je prenais des vagues de son ! » Un souvenir qui procure toujours beaucoup de frissons à notre athlète seine-et-marnais.

Qui n’a pas vibré sous les coups d’épées de Manon Apithy-Brunet, Aurianne Mallo-Breton, Ludovic Lemoine ou même Damien Tokatlian ? Pour les Jeux de Paris 2024, l’escrime avait l’un des plus beaux terrains de jeu… Un cadre qui a porté les athlètes et le public ! « Je crois que ça a montré que l’escrime, c’est un sport qui visuellement est impressionnant. C’est un sport qui tactiquement entraîne des matchs avec du suspens. » A chaque match, les français étaient portés par les athlètes… Chaque touche était ponctuée par les cris ou les sueurs froides des spectateurs. « C’est un sport visuel avec des émotions qui se transmettent. J’encourage les gens à suivre et les médias à diffuser ses programmes. On le voit bien, les gens profitent du sport. Les gens aiment le sport et pas forcément que le football ou le rugby. » Et en plus, les athlètes français sont performants. Pour ces Jeux de Paris, l’Équipe de France d’escrime est repartie avec de nombreuses médailles.

Après Paris, cap sur Los Angeles. En 2028, Yohan Peter compte bien suivre les consignes du dicton : jamais deux, sans trois. Fort de son expérience à Tokyo et à Paris, il repart avec une autre mentalité. « Il y a plein de choses que je vais changer. Je ne vais pas faire un reset. Il y a plein de petits éléments que j’ai pu voir pendant ma préparation… Ce déblocage de médaille va débloquer quelque chose dans ma tête. C’est très difficile de courir après quelque chose qu’on a pas. » Pendant plusieurs années, les athlètes se préparent à cet instant… Une seule journée qui se conclut par quelques touches. La mentalité des athlètes des Jeux a impressionné le public… « C’est une chance de pouvoir me libérer pour les prochaines compétitions. C’est bon… j’ai une médaille paralympique ! Maintenant, on a plus qu’à avancer pour compléter le tableau. On va travailler très dur pour que ça passe à Los Angeles. » En plus du soutien physique et moral, Yohan Peter peut compter sur des soutiens financiers (pour ses différents déplacements). « J’ai la chance d’avoir accès à la salle d’armes quand je veux. Si je n’ai pas besoin de compter les pièces pour savoir si je peux faire telle ou telle compétition, ça me permet de me concentrer sur le haut niveau. » Prochainement, il compte bien combattre aux Championnats du monde en Corée du Sud en 2025. Dans ses bagages, un cadre photo offert par Anne Gbiorczyk le portera. « Cette photo, elle est juste incroyable… Il y a ma famille, mes amis, des soutiens, le département, la ville, des sponsors… tout ça devant le Grand Palais avec des drapeaux français… Il y a peu de gens qui peuvent vivre ça, c’est touchant. » Un geste qui a touché Yohan Peter en plein cœur… « Si, il a des moments de doutes, il faut qu’il se souvienne qu’on croit tous en lui. » souligne le maire de Bailly-Romainvilliers.

Chef de file de la Team 77, Yohan Peter compte bien surfer sur la vague des Jeux de Paris pour prolonger l’engouement autour des athlètes paralympiques. Un message entendu par les élus ! « L’Equipe de France d’handi-escrime est chez elle, ici à Bailly-Romainvilliers. On a la chance d’avoir une salle d’armes qui est aux normes. Nous sommes centre de préparation aux Jeux et nous le restons. » Il a marqué l’année 2024… Désormais, Yohan Peter peut se tourner vers une nouvelle mission : décrocher une médaille d’or aux Jeux Paralympiques de 2028.