Le centre de formation des policiers municipaux Meaux-Villenoy, le quatrième en France. Quelques jours après avoir accueilli Bruno Retailleau à Meaux, Jean-François Copé s’est entouré de Yohann Nédélec et Emmanuel Hude pour inaugurer un projet de longue haleine : le premier centre de formation des policiers municipaux en Ile-de-France. En activité depuis le 1er octobre 2024, le centre de formation provisoire accueille déjà des agents et des stagiaires au 13 Rue Aristide Briand (Villenoy) avant de pouvoir s’installer dans des locaux neufs à Meaux (Sablons-Bouillants). Explications.
La sécurité, un mantra porté par tout le Pays de Meaux. Le mardi 26 novembre 2024, le centre de formation Meaux-Villenoy a été inauguré par les élus. Annoncée en 2022, le projet sort progressivement de terre. Installé dans des locaux provisoires à Villenoy, le centre de formation devrait définitivement s’installer à Meaux en 2027. « Cette école de police municipale qui va rayonner sur toute l’Ile-de-France et le nord de la France, en partenariat avec le CNFPT (Centre de formation des personnels territoriaux). C’est un travail d’équipe formidable ! Nous, on est très heureux de pouvoir accueillir cette école de police. D’ailleurs, on aménage le stand de tir pour permettre aux jeunes stagiaires de s’entraîner. » En 2027, le centre de formation devrait accueillir jusqu’à 25 promotions par an, un total de 500 stagiaires. Il comportera onze salles de formation, deux dojos, un plateau routier, un stand de tir, des appartements de simulation. Le chantier doit commencer en janvier 2025. A Meaux-Villenoy, le centre de formation peut accueillir jusqu’à 150 stagiaires. Il accueille déjà des agents des régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté. « On l’a montré à Meaux, il faut le faire dans toute la France... La police municipale en partenariat avec la police nationale, c’est vraiment des résultats incroyables. Ici, on a diminué la délinquance par deux. On a un taux d’élucidation deux fois supérieur à la moyenne nationale. » Depuis son arrivée à Meaux, Jean-François Copé ne cesse d’investir sur la sécurité. « C’est vraiment très important, on a besoin de yeux pour voir. Les caméras, c’est des éléments qui rendent les dossiers (d’un point de vue judiciaire) incontestables. C’est indispensable que les policiers municipaux soient accompagnés, formés et coachés en complément de la police nationale. » Pour permettre aux stagiaires d’acquérir de l’expérience, le maire de Meaux se tient prêt à ouvrir les portes de son centre de supervision urbain.
Meaux-Villenoy, une collaboration qui coule de source. Pour accueillir temporairement les agents du CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale), Jean-François Copé a pu compter sur son homologue : Emmanuel Hude. « On les a aidés dans toutes les démarches parce qu’ils ont dû faire des travaux d’aménagements. Les services de la commune étaient à leurs côtés. » Depuis le 1er octobre 2024, les stagiaires se plaisent déjà beaucoup à Villenoy… Certains agents envisagent même de ne plus prendre leur journée de télétravail. « C’est un très beau bâtiment qui était utilisé par une association qui s’occupait de réinsertion avec beaucoup de salles de classes. Il s’adapte parfaitement à cette école de la police municipale. » Pendant leur pause, les agents aiment se balader aux abords du Canal de l’Ourcq… Un nouveau cadre de vie pour certains ! « On a vu quelques démonstrations dans les plateaux techniques… Un très très beau travail ! Je sais qu’il y a même encore des projets pour améliorer l’accueil des stagiaires. » Assez discrets, certains stagiaires en uniforme se sont déjà fait repérer en exercice… Une présence qui rassure les riverains.
Le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), premier opérateur des formations de la filière de la police municipale. Dans le cadre d’un plan d’action engagé en juin 2022, le CNFPT s’engage massivement pour garantir la sécurité des français (et du pays). « Il faut avoir un maillage du territoire, le plus cohérent possible. Nous avons déjà un centre à Angers, un autre à Aix-en-Provence, un autre à Montpellier qui est en cours de réalisation… Et celui de Meaux-Villenoy ! Très beaux locaux, très pratiques et très fonctionnels pour former les futurs agents de la police municipale avec des salles de cours, des lieux pour l’apprentissage (avec deux dojos pour des mises en situation). Une belle coquille bien pratique ! » Aujourd’hui, la France compte plus de 30 000 policiers municipaux (contre 20 000 en 2012). Face à une forte demande, le CNFPT forme de plus en plus de policiers municipaux (avec ou sans une formation à l’armement). Près de 2 500 agents sont recrutés, tous les ans. « Les personnes qui se dirigent vers ces métiers-là, ce sont des gens qui ont envie d’agir sur le terrain. La police municipale est un complément, on ne se substitue pas à la police nationale ou à la gendarmerie. Actuellement, il y a 4 000 communes en France qui ont décidé de mettre en place : une police municipale. C’est un choix, c’est important de le respecter. » Après avoir été formés, les agents partent rapidement en mission.
Entre la théorie et la pratique, les stagiaires sont rapidement formés. Depuis le 1er octobre 2024, le centre de formation des policiers municipaux accueille de nombreux agents. Ils sont formés à plusieurs niveaux : des formations initiales d’application (FIA), des formations préalables à l’armement (FPA) des gardiens de police municipale et des formations initiales d’application des gardiens/brigadiers de police municipale (GBPM). « On a des espaces dédiés à la mise en situation de manière optimale (couverts, chauffés et protégés), on ne l’a pas partout. Il y a un véhicule qui permet des mises en situation plus particulières… Un dojo avec un tapis de sol flambant neuf. Les équipes peuvent se mettre en situation d’agression (mise en danger d’agent, face à face virulents). On a la particularité d’avoir un site qui est vraiment vraiment pratique. » Des bâtiments qui ont rapidement été mis à la disposition de la CNFPT. « Ici, les élus ont une écoute attentive, ils sont proactifs. Nous, on se sent accompagnés et aidés. C’est un travail qui est réalisé en bonne intelligence. C’est partout pareil en France mais ici… On sent une appétence (par rapport à du vécu) sur des sujets de sécurité et de tranquillité urbaine. » De très beaux locaux temporaires qui permettent de patienter jusqu’à la livraison d’une plus grande structure à Meaux en 2027.
Les enjeux de la CNFPT. Lors de cette inauguration, Yohann Nédélec a tenu à faire passer quelques messages… Un appel entendu par les élus et plus particulièrement par Jean-François Copé. « Il y a 1 900 000 fonctionnaires territoriaux qui travaillent dans les mairies, les départements et les régions. Les employeurs contribuent à 0,9% de la masse salariale pour la formation. Moi, je dois faire avec tout ça pour la formation classique mais aussi pour les policiers municipaux. C’est une ligne vraiment à part… C’est quelque chose qui coûte de plus en plus cher. » Le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) possède un budget global de 18 millions d’euros. Les policiers municipaux représentent 1,3% à 1,5% des effectifs. « Je me mets à la place des maires qui n’ont pas de police municipale (et qui n’ont pas l’intention d’en avoir une). Ils auraient du mal à entendre que je vais faire moins de choses en France parce que je dois financer la police municipale. » Le Président du CNFPT souhaiterait que les communes cotisent pour former et financer des policiers municipaux. Un débat qui pourrait être étudié à l’échelle nationale.
Le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) a ouvert son quatrième centre de formation des policiers municipaux à Meaux-Villenoy. En attendant des locaux flambant neufs à Meaux, les agents sont formés à Villenoy (13 Rue Aristide Briand). En 2027, le centre de formation des Sablons-Bouillants devrait accueillir jusqu’à 25 promotions par an, un total de 500 stagiaires.