Trente classes sportives en Seine-et-Marne. Aux quatre coins du département, l’héritage des Jeux de Paris s’est écrit en amont. En plus du passage de flamme olympique et paralympique, Bouchra Fanzar-Rizki (Vice-Présidente en charge des sports) s’est intéressée à un projet innovant : les classes sportives. Cette année, une trentaine de classes profitent de ses deux heures de sport supplémentaires. La réussite des collégiens, une priorité.

A mi-mandat, c’est l’une des mesures phares portées par Bouchra Fenzar-Rizki. Depuis son entrée au Conseil départemental, la Vice-Présidente chargée des sports n’a pas chômé. En plus de la préparation des Jeux de Paris 2024 sur le territoire (avec un site olympique), Bouchra Fenzar-Rizki s’est penché sur un concept national : les classes sportives. « C’est assez simple comme dispositif et en même temps, c’est efficace et nécessaire. L’objectif, c’était de trouver le moyen de donner deux heures de plus de sport aux collégiens. » Si le dispositif a été arrêté à l’échelle nationale, il prend doucement de l’ampleur sur notre département. « C’est un dispositif qui ressemble un peu à celui de l’Etat. Sauf que nous, nous avons directement mis en relation des clubs sportifs (avec des éducateurs diplômés) et des collèges pour créer cette synergie entre eux. » Le principal s’engage alors à aménager l’emploi du temps des collégiens. « Le tout en relation avec le club pour qu’il puisse faire pratiquer ces deux heures de sport. C’était assez compliqué à mettre en place parce qu’il a fallu faire de la dentelle, il a fallu jouer un vrai rôle de relationnel. » Cette année, une trentaine de classes participent à ce projet. A Fontainebleau ou à Montévrain, les collégiens ont deux heures d’athlétisme supplémentaires. Les collégiens de Lagny peuvent faire de l’aviron ou du handball pendant que les Romainvillersois font de la gymnastique ou du football féminin. Du sport partout, et sous toutes ses formes !

Bouchra Fenzar-Rizki, Vice-Présidente du département en charge des sports, est au micro de Crazy Radio

Les associations sportives sont accompagnées financièrement par le département. Particulièrement impliquée, Bouchra Fenzar-Rizki a négocié pendant plusieurs mois pour décrocher ce projet d’ampleur. « C’est un dispositif qui fonctionne et qui permet à ses enfants d’avoir deux heures de sport en plus. » Comment ça marche ? « Une fois que le principal du collège est en relation avec le club, il aménage l’emploi du temps. On peut l’imaginer… Tous les mardis, les enfants sont libérés à 16h. Le club récupère les enfants de 16h à 18h pour donner ces deux heures en plus. On a essayé de s’appuyer sur des clubs locaux qui ont des éducateurs formés. » En grandissant, les collégiennes comme les collégiens sacrifient facilement leurs disciplines sportives pour se consacrer à leurs études. « C’est intéressant pour les enfants parce qu’ils sont contents d’avoir ces deux heures en plus, ça libère le corps, ça libère l’esprit. » Très rapidement, le dispositif des classes sportives a fait ses preuves… Et pourtant, sans la ténacité de Bouchra Fenzar-Rizki, il aurait pu ne jamais voir le jour. « Ça fait deux ans qu’on essaye de mettre en place ce dispositif… Ce n’était pas facile. Dès qu’on commence à se rapprocher de l’Education Nationale, ce n’est jamais évident. Tout le monde ne comprenait pas forcément l’intérêt. Les principaux n’avaient pas forcément la main… Les professeurs de sport se demandaient ce qu’on voulait faire. Il a fallu établir une relation de confiance. » Un dispositif complémentaire des offres existantes, il n’entre pas en concurrence avec les classes UNSS. « Dès qu’on a eu les premiers, ça a fait un effet boule de neige sur les autres. L’année dernière, on a réussi à en ouvrir quatre… On s’était dit que c’était bien, ça prend. Trente, cette année ! On est quasiment au maximum. » En collaboration avec l’Education Nationale, le département parvient à mailler son territoire. L’Education Nationale se consacre aux collégiens issus des QPV (Quartiers prioritaires de la politique de la ville). « On passe notre temps à mailler le territoire. La Seine-et-Marne est un grand territoire… On a des zones rurales et urbaines. On a réparti le département. De notre côté, on s’occupe des clubs haut niveau et qui forme les enfants (en mode ‘elite’). » Judo, rugby, tennis de table, laser run ou même escalade… Aux quatre coins du territoire, les collégiens se mettent plus facilement au sport, grâce à ses classes sportives.

« C’est une vraie fierté de voir que ça a fonctionné parce qu’on y a mis du temps et du coeur. On y croyait ! »

Comment le dispositif est-il arrivé en Seine-et-Marne ? Avant l’arrivée de Bouchra Fenzar-Rizki, le projet des classes sportives ne devait pas voir le jour sur le territoire. « Il y a trois ans, l’Etat avait lancé ce dispositif en essai sur quelques départements. J’en entend parler parce que je fais partie de la Conférence régionale du sport. » A l’époque, personne ne s’était emparé du projet… L’essai n’était donc pas lancé en Seine-et-Marne par l’Etat. « Je m’étais un peu énervée… Je me suis dis que ce n’était pas normal qu’on ne puisse pas tester aussi. Le dispositif me tentait ! A partir de là, je me suis dit qu’on allait l’essayer de notre côté. On a calqué le modèle. On s’est rendu compte que ce n’était pas facile mais on n’a pas voulu lâcher l’affaire. » Le moteur de la Vice-Présidente ? Les enfants ! « On n’a pas lâché, le dispositif s’est généralisé l’année dernière. » Le secret ? Avec ses équipes, Bouchra Fenzar-Rizki avance pas à pas… Le lien de confiance qui s’est créé entre les acteurs bénéficie au projet des classes sportives. « Nous, on ne lâchera pas ce dispositif. Aujourd’hui, on est l’un des seuls départements à avoir deux heures de sport en plus. » Aujourd’hui, c’est un accompagnement personnalisé par des services dévoués qui permet aux classes sportives d’exister. « Il y a des principaux de collège qui se sont vraiment emparés du sujet. A Montévrain, il y a quatre classes sportives départementales qui ont ouvertes. Les clubs sont ravis… Ils ont réussi à avoir un lien avec l’Education Nationale. On sait qu’on a besoin de créer ce lien. » Face à l’afflux de nouveaux arrivants sur le département, ce lien de confiance est déjà primordial. Dans les années à venir, les gymnases ne pourront pas tous sortir de terre… Dans les établissements scolaires, des salles de motricité pourraient être mises à la disposition des associations. « On a jamais autant entendu parler de sport que pendant ces deux ou trois dernières années. Quand on parlait des JOP (Jeux Olympiques et Paralympiques), on parlait médailles, on parlait de la préparation… Il faut que les jeunes puissent quand même faire du sport ! Comment voulez-vous qu’ils nous ramènent des médailles, sinon ? On a profité du vent qui nous soufflait dans les voiles. » souligne Bouchra Fenzar-Rizki.

Handball, football, rugby ou même tennis de table… En Seine-et-Marne, une trentaine de classes sportives permettent aux collégiens de faire deux heures de sport supplémentaires. Un dispositif porté par Bouchra Fenzar-Rizki (Vice-Présidente en charge des sports), il s’appuie sur des associations sportives locales. Mieux bouger pour une meilleure santé !