« Une histoire heureuse et inespérée. » En janvier 2020, le Grand Hôpital de l’Est Francilien (GHEF -Meaux, Jossigny, Coulommiers et Jouarre) présentait son tout nouveau robot chirurgical à l’Hôpital de Meaux, le premier en Ile-de-France hors AP-HP et structures privées. Après un apprentissage ralenti par la Covid-19, priorité des médecins, le robot chirurgical a effectué sa 32ème procédure, le mardi 22 juin 2021.
Objectif ? Offrir une qualité de soin optimale. « Depuis janvier 2021, il nous a apporté un plus grand confort, une plus grande précision sur les interventions et une meilleure vision. » Au bloc, le robot est dirigé, à distance, par le chirurgien à quelques centimètres seulement du patient. Notez que si nécessaire, une équipe est prête à opérer le patient sans robot, la salle étant entièrement stérilisée.
Quelles sont les avantages du robot ? Le robot permet moins de saignements, moins de douleurs et donc moins d’incisions. Avec un qualité d’amplitude des mouvements, une minutie des gestes et une vision 3D confortable, le robot est un atout pour le chirurgien (moins de fatigue) et pour le patient. Avec un temps de séjour à l’hôpital plus court, les patients profitent d’un temps de guérison record et d’un accompagnement personnalisé (proche de leur domicile).
« La contrainte, c’est l’apprentissage. Il faut un certain temps pour pouvoir appréhender l’outil. » Après de nombreux stages et de multiples formations, les procédures en solo ont commencé en juin 2021. « C’est un projet GHEF qui est sur le site de Meaux pour la simple et bonne raison que l’urologie est située à Meaux. L’urologie est le plus grand utilisateur du robot par sa spécialité propre. C’est un robot qui est ouvert à tous les chirurgiens du GHEF. » Si des premières procédures de chirurgie viscérale ont été effectué, le Docteur Benyoussef espère élargie les fonctions du robot. « Nous espérons l’ouvrir aux chirurgiens thoraciques, gynécologues à la fois du site de Meaux, de Marne la Vallée et Coulommiers. » souligne le chirurgien urologue.
Notez que le robot reproduit exclusivement les mouvements du chirurgien.
Un robot chirurgicale pour palier à la désertification médicale. En plus de la modernisation de l’Hôpital de Meaux, l’acquisition du laser Holep et l’achat du robot chirurgical, le GHEF souhaite éviter les fuites de patients, attirer de jeunes médecins et les garder sur le territoire. « Nous pensons à pérennité des services (…) avec des gens de qualité. Et la technologie attire les gens. » Depuis l’acquisition du robot et du laser, les candidatures fusent lorsque les internes apprennent l’existence de ses outils.
En fin d’année 2021, le GHEF espère réaliser 80 opérations avec succès. En 2022, l’objectif est d’atteindre les 150 procédures puis les 200 interventions à l’aide du robot. Si l’engouement pour le robot se précise, cela pourrait justifier d’une deuxième acquisition.