Sharelock, Cité du Numérique et sécurité… Comment Meaux agit contre la fracture du numérique ? En mars 2020, Jean-François Copé a été réélu à la mairie de Meaux pour un cinquième mandat. Dans sa nouvelle équipe, Allal Mouradoudi a reçu une délégation à la ville intelligente et au numérique. Objectif ? Faciliter la vie des administrés et profiter des nouvelles technologies. Sécurité, éducation et accessibilité… Comment le numérique s’est introduit dans tous les projets communaux ?
Un premier mandat dédié au numérique. « Les axes prioritaires déjà, ça a été de faire un audit pour voir où nous en étions sur le numérique. A partir de là, on a pris des décisions et on s’est attardé sur les prérequis qui serviront à la Smart City et à la Safe City. » La Smart City, c’est quoi ? « La centralisation de différents services dans le but de les rendre intelligent et surtout transversaux. » La Safe City, c’est quoi ? « C’est un pendant fort de la Smart City qui concerne le volet sécuritaire. On fait appel à toutes les nouvelles technologies pour qu’on puisse être plus efficace sur la sécurité. » Dans les années à venir, Meaux compte investir sur des caméras à l’intelligence artificielle qui analysent les scènes enregistrées par elles-mêmes. Les caméras pourront identifier en quelques secondes, un comportement dangereux.
Un site pédagogique pour les emplois du futur. Depuis septembre 2020, la Cité du Numérique, de l’insertion et de la formation se construit. « On a mit en place toute une série de formation liée aux métiers du numérique. C’est très très large… Nous avons privilégié les métiers où nous avons beaucoup de demandes (developper web, plombiers du numérique). Là, nous allons sur d’autre métiers plutôt dirigés sur de la sécurisation. » Avec l’arrivée de l’Ecole de la 2e Chance à dominance numérique (dispositif pédagogique du HUB de la Réussite), encadré par la Mission de l’emploi et de la formation et du HUB de la Réussite, les jeunes entre 16 à 25 ans, sortis du système scolaire, ont accès à des formations innovantes en lien avec les métiers du numérique. « On a les formations très demandées qui sont les plombiers du numérique, c’est tout ce qui est fibre. On sait qu’en France, la fibre est un marché énormissime, il y a beaucoup de demandes d’emplois sur ce volet là. » Situé à 10 minutes de la gare de Meaux, le site est au cœur du quartier de Beauval, près de la zone industrielle qui compte pratiquement 4 000 emplois.
L’Access Code School, un programme de formation personnalisé. Vous avez toujours rêvé de créer une application mobile ? Avec l’Access Code School, 15 premiers étudiants vont apprendre les rouages du codage à partir du mercredi 11 mai 2022. « D’après les chiffres de Pôle Emploi, on a plus d’offres d’emploi que de demandeurs donc, il nous a paru important de mettre en place cette formation sur le territoire pour répondre à cette demande. » Le cursus de formation de 9 mois prévoit 931 heures en école et 280 heures en entreprise.
Face au numérique, les profils divergent. Si certains habitants se montrent à l’aise face aux nouvelles technologies… D’autres personnes n’y ont pas accès. « On va essayer de développer sur le territoire, le Wi-Fi indoor et outdoor (intérieur et extérieur) dans certains endroits de la ville. Aujourd’hui, on nous parle de la 5G et puis, il y a 120G de data donc pourquoi mettre du Wi-Fi ? Il ne faut pas oublier qu’il y a des personnes qui n’ont pas les moyens d’avoir un forfait internet. » La municipalité travaille en étroite collaboration avec l’action sociale pour identifier les familles qui rencontrent des problématiques.
Dématérialisation des fichiers et déchetterie intelligente… Avec le numérique, les coûts sont réduits. « La sécurité est un élément important pour Jean-François Copé, on a mit les bouchées doubles sur ce sujet. Il faut qu’on apporte les nouvelles technologies au service de la sécurité. On a commencé par l’Avenue Roosevelt avec une parcelle d’éclairage public intelligent. On optimise les coûts puisqu’on n’a pas d’éclairage fort tout le journée. » Un éclairage qui s’adapte à la situation. « A l’avenir, c’est un éclairage qui nous permettra d’avoir un éclairage sur demande. » Par exemple, si un usager souhaite traverse au passage piéton ou si un vélo circule, l’éclairage renforce son intensité.
Avant la fin du mandat, quel est l’objectif de l’équipe municipale ? « Le but est que l’administré sent qu’il y ait un changement et une facilité sur les démarches administratives. Meaux doit se placer sur les villes les plus connectées de France. » Environnement, handicap et culture… Aujourd’hui, les projets se succèdent avec un intérêt commun : profiter des atouts du numérique. « Le numérique est devenu central. Par défaut, on a le réflexe de faire appel au numérique dans chaque projet. On a la chance d’avoir une équipe avec laquelle on s’entend bien, on travaille les uns avec les autres. » souligne Allal Mouradoudi.
Sharelock, le tout premier réseau de cadenas partagés pour vélos. Objectif ? Garantir un stationnement sécurisé pour favoriser l’usage du vélo. Comment ça marche ? Sharelock est accessible via une application. En quelques clics, vous pouvez trouver un cadenas à destination, le réserver (si besoin) et y verrouiller son vélo une fois arrivé. En cas de vandalisme, vous recevez immédiatement une notification et vous pouvez donc, réagir en conséquence. En cas de vol, Sharelock déclenche automatiquement le remboursement d’une somme forfaitaire de 200 euros, grâce à l’intégration d’une assurance innovante.
« Il faut leur donner un territoire d’expérimentation. Il faut laisser s’exprimer l’innovation, il faut les soutenir. »
Un réseau au service des collectivités. Le déploiement des cadenas est réalisé par l’entreprise, selon un plan élaboré en collaboration avec les services de la ville. Les cadenas sont installés à différents endroits de la ville en fonction des lieux d’intérêts et des usages et propositions des habitants. Ils sont positionnés sur le mobilier urbain pour ne pas gêner la circulation des usagers et créer des places de stationnement supplémentaires. « Aujourd’hui, on a des start-ups françaises innovantes qui proposent des produits. Sharelock est venu proposer son service sur le territoire à titre gratuit. » explique Allal Mouradoudi.
Deux mois plus tard, quel bilan ? « Sharelock vient proposer un service complémentaire qui peut répondre à une certaine demande. Aujourd’hui, il nous manque un peu de soleil pour voir si Sharelock est bien utilisé. On fera un bilan avec l’entreprise, si ça fonctionne, on garde le dispositif, sinon, c’est simple, ça se dévisse en cinq minutes. » Pour répondre à la sécurisation des vélos en gare, des cadenas ont été installé sur le secteur. « On peut prendre notre vélo, notre cadenas et parfois, oublier la clé… Et puis, on est à la gare, on doit prendre le train de 7h17 et on ne peut pas faire demi-tour. On est bien content de trouver cette solution. » Sur certains secteurs, comme celui de la gare, les premiers cadenas installés vont être déplacés pour répondre à la demande des usagers. « On est en pourparlers avec la gare pour savoir où seraient les emplacements les plus pertinents. Sur la gare, le problème sera très vite résolu. » En quelques minutes, les cadenas sont désinstallés en toute sécurité, sans dégradation du mobilier existant.
Que ce soit devant la gare ou aux abords des terrasses de certains commerces… Le dispositif Sharelock s’adapte au besoin du territoire et aux envies des consommateurs. L’application est à télécharger gratuitement sur Play Store ou App Store.