Elections législatives, zoom sur la septième circonscription de Seine-et-Marne. A 63 ans, Patrice Hemet est un jeune retraité résidant à Meaux. Anciennement enseignant en mathématiques, le candidat a également enseigné la musique. Une candidature logique ? Depuis 1995, Patrice Hemet est engagé politiquement d’abord au sein de l’association Attac avec les mouvements d’éducation populaire et le parti de la démondialisation auprès de Jacques Nikonoff. Ensuite, c’est avec le mouvement pour un socialiste du 21ème siècle, son propre parti que le candidat renforce son action avant de rejoindre Georges Kuzmanovic et son parti : République Souveraine.
Pourquoi a-t-il choisi de s’engager dans cette campagne ? Résidant à Meaux, le candidat ne craint pas les accusations de parachutage. « Être candidat, ça suppose des tractages sur les marchés et des affichages, il faut des militants relativement disponibles et il y a des forces pour cela dans cette circonscription. A l’occasion des grandes tractations du moment, il va y avoir beaucoup de parachutage. Je ne vais pas être le seul à ne pas habiter la circonscription où je me présente. » Pourquoi le candidat s’engage-t-il à l’échelle de la circonscription ? « Je m’engage aussi pour affaiblir ce que j’appellerai l’oligarchie, cette petite caste autour de Macron qui à la principale caractéristique de mépriser le peuple et d’organiser une forme d’injustice sociale dont on voit actuellement les conséquences en terme de tension sociale et de délégitimé du pouvoir actuel. » souligne Patrice Hemet.
- La suppléante de Patrice Hemet est Awa Fissourou. Issue du Sud Seine-et-Marne, Awa Fissourou était sensible aux idées d’Arnaud Montebourg avant de s’engager aux côtés de République Souveraine.
Quels sont les sujets qui animeront le candidat ? Avec République Souveraine, le candidat axe ses priorités sur trois grands axes : la souveraineté, la laïcité et la justice sociale. « Ce sont des projets rattachés à la politique nationale. Penser que l’action politique se définit et se traduit localement… C’est exactement l’inverse qui se produit en politique. Le pouvoir a été éloigné des citoyens, il n’est plus local, alors qu’il l’était peut-être plus à une époque. » L’objectif de République Souveraine ? Sortir la France de l’Union Européenne et de l’OTAN. « Le premier est de plaider pour retrouver une souveraineté, ça suppose qu’un gouvernement français ait envie de sortir des traités européens, de sortir l’Euro, qui est une monnaie unique qui n’est pas calibrée pour l’économie française, et la volonté de sortir de l’OTAN. Si on veut qu’un peu de justice sociale revienne dans notre pays, ce sont des conditions indispensables. Si on reste subordonné aux directives européennes, il y a tout un champ politique qui devient inaccessible. » assure le candidat.
A l’échelle locale, quels sujets animeront le candidat en échangeant avec les habitants de la circonscription ? « Il y a le transport, il y a certainement la politique agricole qui se décline localement, il y a le traitement des déchets qui apparemment est un sujet prioritaire aussi. Il y a certainement, il faudrait regarder les chiffres dans le détail, du chômage important, la précarité dans le logement. » Des problématiques qui sont des conséquences directes des politiques d’austérité pilotée à l’Union Européenne, selon Patrice Hemet.
- 32 communes composent la circonscription : Othis, Moussy-le-Neuf, Moussy-le-Vieux, Mauregard, Dammartin-en-Goële, Longperrier, Villeneuve-sous-Dammartin, Le Mesnil-Amelot, Thieux, Mitry-Mory, Compans, Saint-Mesmes, Le Plessis-aux-Bois, Iverny, Villeroy, Charny, Nantouillet, Charmentray, Précy-sur-Marne, Messy, Gressy, Villeparisis, Courtry, Claye-Souilly, Le Pin, Villevaudé, Pomponne, Annet-sur-Marne, Fresnes-sur-Marne, Lagny-sur-Marne, Gouvernes et Saint-Thibault-des-Vignes.
Prioriser la justice sociale. Que ce soit dans les secteurs publics ou privés, la problématique est la même. « La première disposition de justice sociale, c’est de donner un emploi à tout le monde, ce qui n’est pas le cas actuellement. Près de 8 et 10 millions de personnes en France sont en état de précarité de l’emploi qui correspond ni à leurs désirs en terme de fonctionnement ou de salaire. » Quel est l’obstacle majeur à l’emploi ? Selon le candidat, c’est la concurrence libre et non faussée, la norme sociale française étant en concurrence avec les normes sociales des autres pays européens.
« En tant que député de République Souveraine, mon action principale sera de rétablir des conditions politiques pour que les gens travaillent dans de bonnes conditions. »
Comment les députés de République Souveraine envisagent-ils cette campagne ? « On sort d’une mandature où la majorité était détenue par des macronistes. Quelle est la caractéristique principale du député macroniste ? C’est qu’on lui a demandé d’oublier de penser. Il est là pour obéir aux injonctions du parti. La caractéristique de la mandature passée, c’est le mépris de la fonction parlementaire. C’est une dérive terrible. Le pouvoir législatif doit avoir la capacité de contrer le pouvoir exécutif. Une partie des français se sentant sous-représentés ou pas représentés du tout, a investit les ronds-points. » A l’écoute du peuple, présent à l’Assemblée Nationale et fidèle aux engagements tenus pendant la campagne… Le candidat souhaite également rendre des comptes aux habitants de la circonscription.
« Je pense que la fonction d’un député est d’aller rencontrer les associations qui se sont mobilisées, de comprendre les enjeux et de palier aux nuisances liées à ses questions. » Les dimanches 12 et 19 juin 2022, les habitants voteront pour le binôme de leur choix aux élections législatives. Dans la septième circonscription, Patrice Hemet brigue le mandat de député sous l’étiquette de la République Souveraine avec sa suppléante Awa Fissourou.
Les candidats de la septième circonscription : Laëticia Guillard, Patrick Jahier, Rodrigue Kokouendo, Patrice Hemet, Michel Dailly, Didier Bernard, Gabrielle Frija, Ersilia Soudais, Béatrice Troussard et Ketty Baku Mandediba.