Inauguration. Le lundi 19 septembre 2022, la première pierre du projet de réhabilitation de l’Hôpital de Meaux a été posé en présence de Jean-François Copé et Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée à l’organisation territoriale et aux professionnels de santé. Entre ville et paysage naturel… Pour rappel, le projet ambitieux présenté par AIA Architectes a séduit le jury du concours, face à 19 autres candidats.
« La coordination des hôpitaux est nécessaire, ce qui se fait ici, est exemplaire. »
L’optimisation. Pour un coût total de 170 millions d’euros, la réhabilitation du site de Meaux aura de nouveaux moyens. Un nouveau bâtiment sera construit avec pour vocation la médicotechnique et l’hospitalisation, le bâtiment B sera rénové et un parc de stationnement de 500 places sera aménagé pour le confort des patients (une fluidité routière positive sur le quartier sera observée). L’objectif est de disposer de bâtiments fonctionnels et conformes, qui ne deviendront donc pas obsolètes. Une manière d’agir contre la désertification médicale en Seine-et-Marne.
- Ce nouveau site a trois objectifs : assurer un meilleur accueil et confort aux patients, rendre l’hôpital plus attractif face à l’arrivée de nouveaux praticiens et améliorer les conditions de travail du personnel.
Un hôpital réactif. Afin de remédier aux problématiques actuelles, les architectes qui ont pensé ce projet, l’ont réfléchit de manière à faire face aux crises sanitaires. Leur premier but était de le rendre vivant (avec un équipement prêt pour les jours à venir), le deuxième point est de le rendre efficient (en hiérarchisant les flux, la prise en charge du patient est optimale). Et puis surtout d’en faire un site résilient, avec notamment un parking souterrain de 125 places pour doubler la capacité d’accueil en cas de plan blanc et la reconversion de salles de réunion en centre de dépistage en cas d’épidémie. Un hôtel pour accueillir les soignants est également envisagé. « C’est un moment émouvant parce que comme vous le savez, je me suis beaucoup battu pour que nous ayons un hôpital complètement rénové. D’abord, on a fusionné les trois hôpitaux (Jossigny, Meaux et Coulommiers) pour avoir une vraie force de frappe et apporter le meilleur service de santé possible. » Une coordination saluée par Agnès Firmin Le Bodo.
Un site intelligent. Afin d’améliorer la qualité de vie des patients et du personnel, plus de 500 arbres seront plantés autour de l’hôpital et des grandes fenêtres seront aménagées dans le nouveau bâtiment pour aéré le quotidien des soignants (des nichoirs à oiseaux seront aussi installés). Ce site permettra-t-il d’attirer de jeunes médecins ? « C’est une réponse à l’activité des professionnels, sans aucun doute, c’est toujours plus agréable de travailler dans des constructions modernes. Mais, j’espère qu’on trouvera des réponses aux déserts médicaux sans construire des hôpitaux partout. » La rénovation du bâtiment doit être opérationnel en 2025. « Je suis ça de très près pour que les travaux ne durent pas longtemps, on a demandé un calendrier qui se termine en 2025. » Objectif ? Ne pas bouleverser le quotidien des habitants en y ajoutant des nuisances.
A l’occasion de cette inauguration, Jean-François Copé a soulevé un enjeu capital : les urgences. « J’ai profité de la venue de la Ministre pour lui proposer que nous développions, ici, un centre complémentaire pour accueillir les personnes pour des consultations, un petit moins urgentes, par rapport aux urgences médicales. » Objectif ? Désengorger les urgences et expérimenter une nouvelle organisation hospitalière. « L’arrivée de cet hôpital va changer beaucoup de choses. » conclut le Maire de Meaux, au sujet de la désertification médicale.
Un combat de longue haleine pour les équipes médicales. Comment ce nouveau bâtiment changera t-il leur quotidien ? « Il va être raccordé au bâtiment mère-enfant par une passerelle, raccordé aussi au bâtiment B qui va être rénové. On va avoir un bâtiment neuf, très aéré qui va répondre aux normes environnementales. Il aura plus de chambres individuelles… Il sera résolument tourné vers la chirurgie de l’avenir et la médecine de l’avenir. Notre rêve est de donner des prestations du privé (haut niveau) dans un esprit de service public. Les patients le méritent. » souligne Aziz Benyoussef.
Particulièrement touché de la désertification médicale, la Seine-et-Marne redouble d’efforts pour séduire les jeunes médecins avec une nouvelle technologie. « Il y a une pénurie, il y a peu de gens formés sur le marché. Quand ils viennent, ils veulent travailler en équipe dans des structures neuves aves des équipements modernes : comme le robot chirurgical. Si vous n’avez pas de robot, les chirurgiens ne viendront pas. » Grâce à la fusion des trois hôpitaux, la mutualisation des technologies et des effectifs séduit les patients et les praticiens.
Le GHEF, une fusion nécessaire. Jossigny, Meaux et Coulommiers… Grâce au Grand Hôpital de l’Est Francilien, les synergies s’articulent pour le bien-être des patients. « C’est forcément bien pour le territoire. On a tous fini par comprendre que le regroupement des trois hôpitaux, c’était vraiment ce qu’il fallait faire. C’était la survie des trois. Il y a une complémentarité entre les trois sites. La mutualisation des spécialités sur les sites permet qu’à Coulommiers, Meaux ou Jossigny… On ait des consultations de dermatologues ou d’ophtalmologues. » Pour rappel, une extension des urgences de Coulommiers est prévue en 2023.
Le nouvel hôpital de Meaux doit être livré en décembre 2025.