Coupvray, une ville nouvelle en plein développement. Actuellement peuplée par 3000 habitants, la commune devrait rapidement passer le cap des 10 000 cupressiens. Pour accueillir les nouveaux administrés, l’équipe municipale aménage le territoire progressivement. Près du groupe scolaire Jean-Louis Etienne, un gymnase flambant neuf devrait sortir de terre en 2026. Le lundi 3 juillet 2023, la convention de partenariat entre Coupvray et la Région Ile-de-France a été signée… Une subvention de 400 000 euros garantie.
A quoi ressemblera cet équipement ? Pour occuper ce futur gymnase, la commune est accompagnée par deux clubs phares de Coupvray : le Volleyball (longtemps en Nationale 2) et le Badminton. « C’est un bel objet qui va venir en continuité de notre groupe scolaire Jean-Louis Etienne, il y aura un rappel sur la façade de la pierre. Il viendra juste à côté. On défend cet esprit là à Coupvray. Le groupe scolaire est situé à côté du gymnase, ça évite aux enfants de prendre le bus ou partir sur les voies publiques pour rejoindre les équipements sportifs. On privilégie la proximité et la sécurité. » En septembre, le club de Volleyball devrait accueillir une nouveau discipline : le volley-ball assis. « On est là pour accompagner les politiques sportives, échanger et partager des ambitions avec des objectifs. Il n’est pas question de tout financer mais plutôt de financer intelligemment, promouvoir le handicap et le sport pour les anciens. » En ce qui concerne la politique sportive autour des jeunes, une école multisports permet aux enfants de découvrir les associations locales.
Dans quels conditions la Région Ile-de-France accompagne-t-elle les communes ? En fonction des besoins des collectivités, le Conseil Régional prévoit deux formes d’aides. « Pour les communes qui n’ont pas d’équipements : nous doublons le taux de subvention (jusqu’à 75%). Pour les autres communes, elles sont priorisées sur nos financements. Quand des petites communes demandent des subventions, on instruit le dossier. » Est-ce un axe prioritaire pour les élus de la Région ? « Ces équipements sont extrêmement importants pour accueillir les gamins qui vont recevoir une éducation. C’est un laboratoire du vivre-ensemble, c’est là où se joue la citoyenneté de demain. » Pour occuper les structures, la Région Ile-de-France forme les éducateurs, les dirigeants et les arbitres. Jusqu’en 2021, 230 000 personnes ont été encadrés contre 137 000 personnes, juste pour l’année 2022. « Pour Valérie Pécresse, le sport est une priorité régionale. » 1982 équipements ont été rénovés par la Région. Quels sont les conditions pour accueillir (et financer) une nouvelle structure ? « On demande un club résident, une pratique féminine et si possible, une pratique pour les personnes en situation de handicap. » Les sportifs de haut niveau sont également accompagnés financièrement : entre 10 000 et 16 000 euros (avec plus de 380 champions accompagnés).
L’aide financière de la Région Ile-de-France est-elle suffisante ? Un soulagement ? Pas totalement ! « Aujourd’hui, on a un premier financement important de la Région Ile-de-France qui est de 400 000 euros. Aujourd’hui, c’est un projet qui devrait tourner aux alentours de 5 millions d’euros. On voit qu’il reste encore beaucoup… On attend une subvention du Département. » La participation financière de Val d’Europe Agglomération, en dehors des subventions, est estimée à hauteur de 50%. « Il reste encore une grande marche à gravir, on n’a pas encore lancé les marchés. Aujourd’hui, les prix sur les marchés ont beaucoup bougé. J’espère qu’on rentrera dans l’enveloppe budgétaire. » Quelles sont les difficultés rencontrées par Coupvray ? « C’est beaucoup plus difficile pour les petites communes… Sur la Communauté d’Agglomération du Val d’Europe, Coupvray s’urbanise en dernier. On avait des règles du jeu qui étaient différentes, on était en Syndicat d’Agglomération Nouvelle (SAN) dans lequel, les équipements étaient financés à 100%. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas en Communauté d’Agglomération. » La hauteur du financement en Communauté d’Agglomération est fixée à 50%.
Comment peut-on aménager une ville nouvelle ? Passer de 3000 à 10 000 habitants… Un immense défi. « Quand on est une petite commune et qu’on a une ville à construire… Vous imaginez bien que les difficultés financières sont là, surtout dans une période de crise avec de moins en moins de dotations de l’Etat. » Quelles sont les solutions ? « On essaye de faire modifier les règles du jeu sur le financement par la Communauté d’Agglomération à 50%, j’espère que l’Etat (et nos législateurs) comprendra qu’il faut voter une loi qui permet d’accompagner les villes nouvelles. Aujourd’hui, ça ne fonctionne pas. On espère qu’on sera entendu. On essaye de traiter au mieux, notre Plan Pluriannuel d’Investissement, en le faisant glisser sur plusieurs années. » Dans le viseur des élus : la réduction des coûts au maximum (au niveau de l’exploitation). Si le nouveau gymnase est estimé à 5 millions, ce chiffrage correspond uniquement à 10% de la valeur du bâtiment à terme (en excluant les frais de fonctionnement).
La Région Ile-de-France accompagne-t-elle les communes en développement ? A l’occasion de cette signature de convention, Thierry Cerri a officiellement sollicité l’aide de la Région Ile-de-France… Une demande immédiatement acceptée par Patrick Karam. « La Région sera à ses côtés sur tous les sujets. Il y aura lieu de construire un certain nombre d’équipements. Le problème… C’est que Coupvray va se retrouver face à un mur : un mur de financement. Si l’Etat ne décide pas d’être puissamment aux côtés, même si la Région assume sa responsabilité, ça risque d’être dur pour les finances de Coupvray. L’Etat impose à Coupvray de s’urbaniser… Mais, il ne lui donne pas les moyens de faire. C’est quand même assez curieux comme raisonnement. » souligne l’élu.
Le gymnase devrait sortir de terre en 2026, à proximité du groupe scolaire Jean-Louis Etienne (Coupvray). L’équipement sportif est estimé à 5 millions d’euros. La subvention de la Région Ile-de-France est chiffrée à 400 000 euros.