La Cité de la musique – Simone Veil, l’une des plus grandes écoles de musique en Ile-de-France. Pendant plus de deux ans, le chantier a été pensé par les équipes. Objectif ? Réaliser une opération exemplaire. Depuis le lundi 29 mai 2023, les premiers coups de pioches ont été donnés… Le mardi 18 juillet dernier, les portes du chantier se sont ouvertes. Le projet sera-t-il livré dans les temps ? A quoi ressemble le chantier ? Réponses en images.
Située dans l’ancienne maison d’arrêt, la Cité de la musique devrait prendre une ampleur colossale. L’objectif du projet ? Faire de l’apprentissage musical, un véritable fleuron du territoire. Comment ? Grâce à un équipement de dernier cri. Doté d’un auditorium de 300 places, l’établissement accueillera toutes les générations autour d’une même passion : la musique. Entre les studios d’enregistrements et les salles de répétitions, les habitants du Pays de Meaux auront accès à un petit bijou technologique. La livraison est prévue pour 2025. Sommes-nous dans les temps ? « Il avance très bien, ce chantier. On prévoit toujours des délais plus larges (en cas d’ajustements nécessaires)… A ce jour, tout va bien ! Le chantier a démarré, le lundi 29 mai, tout est récent. Là, on arrive à terme des micropieux, la station de forage repart, le mercredi 19 juillet (au soir) avant l’arrivée d’une grue (24-25 juillet). » Quelles sont les différentes étapes du chantier ? « On mène deux chantiers en parallèle, on va commencer le gros œuvre, on a foré les micropieux pour travailler le gros œuvre. En même temps, les ouvriers sont à l’intérieur de l’ancienne prison pour notamment vider (tout ce qu’il y a), il y a eu du désamiantage et du déplombage. Maintenant, on est entrain de voir l’ensemble des ouvertures des futures salles qui accueilleront nos musiciens en herbe pour l’apprentissage de la musique. » Revaloriser le patrimoine existant, un pari audacieux ? Et bien, oui ! La réhabilitation d’un bâtiment comme celui-ci est un travail titanesque. Il faut notamment revoir la largeur des pièces qui devront accueillir des cours de musique (les instruments ne pourront pas passer dans l’état actuel). Les pièces existantes sont trop étroites.
- En bref, il y aura deux nouveaux bâtiments dont un auditorium de 300 places. Dans l’ancienne prison, il y aura des salles de cours et des studios d’enregistrements, au sous-sol.
Comme tous les chantiers existants, celui-ci devrait apporter quelques problématiques aux riverains. En totale transparence, la municipalité a d’ors et déjà informé les habitants sur l’avancement du chantier et les différentes étapes (des courriers à retrouver sur le site internet de la ville de Meaux). En quoi est-ce un chantier exemplaire ? « Chaque semaine, nous tenons un point (une permanence) que j’ai le plaisir d’assurer, depuis le début du mois de juillet, pour recenser toutes les questions et toutes les remarques. Au fur et à mesure des demandes, nous nous adaptons. Dans la rue Fatou, nous avons mis en place : une zone bleue résidentielle, pour faciliter le stationnement des riverains. A partir de septembre, tous les jeudis (17h30-18h30), nous aurons une permanence, une communication sans faille. » Quelle est la différence entre un chantier mené par une collectivité et un équipement construit par un promoteur immobilier ? Un axe phare : la communication et la connaissance du terrain. « On a préparé ce chantier pendant deux ans. Il nous fallait tout sécuriser, dans le cadre d’un chantier propre, on a travaillé avec des bureaux d’études qui nous ont confirmé ce qu’on savait déjà : la question du chantier, son organisation, sa segmentation et son séquençage. Tout est très clair ! Nous avons des équipes de suivis et nous avons des techniciens municipaux (et de la Communauté d’Agglomération) qui sont sur le chantier. » Une proximité permanente qui devrait garantir la bonne avancée du chantier.
- Dans la continuité du chantier… En 2024, la voirie devrait être complètement rénovée.
Comment parvient-on à revaloriser un bâtiment emblématique de la ville ? La structure de l’ancienne maison d’arrêt… Une vue que les meldois ne sont pas encore prêts à quitter. Et la municipalité non plus. « On garde les façades, l’extérieur ne va pas changer… Tout ce qu’on peut garder, on va le garder. Un chantier du XXIème siècle répond à des critères de sécurité et d’accessibilité qui sont différentes du XIXème siècle. On s’adapte aux normes d’aujourd’hui en conservant le cachet du bâtiment. » Autre volet majeur du chantier : le développement durable. Face à ce projet ambitieux, l’installation se doit d’être à la hauteur, dans l’ère du temps. « On fera de la récupération d’eau, on aura l’installation de panneaux photovoltaïques. On aura des bornes de recharge pour les véhicules électriques dans le parking souterrain, les bornes seront alimentés par les panneaux photovoltaïques. On a pensé au développement durable, nous y sommes attachés. » Plusieurs arbres devraient être plantés. Un cadre idyllique pour un lieu d’apprentissage opérationnel !
A quoi ressemblera le projet ? A proximité de l’ancienne maison d’arrêt, deux nouveaux bâtiments sortiront de terre. Un chantier propre qui s’est construit autour du bâtiment. « Un chantier propre, ça commence par le réemploi. Quand on parle d’une réhabilitation, il faut avoir une réflexion sur la réutilisation. Par exemple, l’ancienne maison d’arrêt, on a 90 portes. On a fait en sorte de les conserver, en les mettant en norme. » Après douze mois d’études (sur l’aspect du site), les travaux ont été préparés et coordonnés pendant douze mois. En ligne de mire : garantir une condition de vie agréable aux riverains et aux collégiens (collège Henri IV). Malgré les coups de pioches incessants… Stupéfaction générale : aucune trace de poussière dans l’air. Pourquoi ? « Il y a eu l’initiative de créer une plateforme avec un liant compacté pour pourvoir solidifier la plateforme de roulage (où les véhicules circulent), ça permet de diminuer la création de poussières. » La réhabilitation d’un bâtiment, est-ce plus compliqué ? Et bien oui ! En aménageant le site, les ouvriers découvrent toujours des imprévus… Ils doivent remettre la structure aux normes actuelles. Pour exemple, certaines pièces doivent être redimensionnées pour garantir la sécurité et la fluidité du passage des futurs usagés.
Quelles entreprises sont engagées sur le chantier ? En tout, plus d’une trentaine d’entreprises travaillent en collaboration : des sociétés majoritairement locales. « On doit avoir deux ou trois entreprises qui ne sont pas locales. C’était une volonté de Jean-François Copé. Tous les chantiers, on souhaite vraiment travailler des entreprises locales, ça participe au tissu économique et ça favorise un tissu d’entraide. Il fallait connaître la ville, connaître l’histoire de cette ancienne prison et les équipes. » Que ce soit à l’échelle de la ville de Meaux ou celle de la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux… Les élus favorisent le tissu du proximité. Vous voulez avoir une idée du projet global ? Une maquette virtuelle a été réalisée. L’application City Sense est à télécharger juste ici.
« On va être sur un pôle culturel majeur entre le cinéma qui ouvrira ses portes (début 2024) et une Cité de la musique qui sera livrée en janvier 2025. On aura un lieu de rencontre, un lieu de culture… Pour nous, l’accès à la culture est fondamental. » Les travaux de la Cité de la musique – Simone Veil se poursuivent. L’ouverture est attendue pour janvier 2025.