L’Electric Tour en Ile-de-France, un arrêt à l’aérodrome Meaux-Esbly. Menée par le groupe ADP (Aérodrome de Paris) et la Fédération Française de l’Aéronautique, l’initiative de l’Electric Tour s’est installée sur les dix aérodromes de l’Ile-de-France. Le vendredi 22 septembre 2023, le point d’étape était à l’aérodrome Meaux-Esbly. « Meaux-Esbly, on est sur un terrain qui s’inscrit dans l’histoire de l’aviation. Il y a un engagement très fort du territoire, des élus et du tissu économique. » Objectif ? Découvrir les avantages de l’aviation durable à bord d’un avion électrique. Un trajet silencieux et vertueux pour notre planète.
Une prouesse technologique pour l’aviation. En quête d’une aviation plus exemplaire, le groupe ADP prône pour une aviation décarbonée. Comment faire ? Encourager et accompagner l’utilisation des avions électriques dans nos aéro-clubs. A l’occasion du passage de l’Electric Tour à l’aérodrome de Meaux-Esbly, nous sommes montés à bord du Velis Electro (confectionné par Pipistrel). « C’est un aéronef préparé par la société Pipistrel qui a été acheté par la Fédération Française de l’Aéronautique (qui en a déjà acheté six). Un aéronef qui a une centaine de kilomètres d’autonomie (une heure de vol), il est utilisé pour l’instruction et les tours de pistes. » Actuellement, la France possède 30 avions électriques (signés Pipistrel) contre une centaine dans le monde. Quel est le rôle joué par le groupe ADP ? « Nous, on met les bornes de recharge en place. » En 2025, tous les aérodromes auront leurs propres bornes de recharge pour permettre aux avions d’atterrir et décoller en toute sérénité. « Longtemps, l’aviation s’est parlé à elle-même. Ce secteur était très tourné sur lui-même. Il pensait que le rêve de voler suffisait à générer l’enthousiasme… Ce n’est pas vrai ! » En collaboration avec les acteurs locaux (et notamment les membres de Roissy Meaux Aeropole), l’aviation a un bel avenir sur notre territoire.
Quelle est la différence entre un avion thermique et un avion électrique ? Et bien… pas grand chose. « Il y a une petite différence avec l’avion électrique dans son mode d’exploitation. Quand vous vous posez avec un avion thermique, vous faites le plein en dix minutes (ou quinze minutes). Si l’avion électrique a utilisé toutes ses batteries, il va falloir une minute de recharge pour une minute de vol. Si vous avez fait quarante-cinq minutes de vol, il va falloir quarante-cinq minutes de recharge. » A l’intérieur, les pilotes ne voient aucune différence… « Les avions que nous utilisons en aéro-clubs fonctionnent avec de l’essence, ce sont des avions thermiques. L’avion que nous présentons fonctionne avec un moteur électrique sur batterie. Un énorme avantage, il n’y a pas d’émissions de CO2, il ne fait pas de bruit pour les riverains. Il y a seulement le bruit de l’hélice. » Avec la disparition progressive des énergies fossiles, les acteurs de l’aéronautique se préparent à l’avenir. « Aujourd’hui, il n’y a pas des bornes électriques partout, on est en train d’en installer avec Total Energies et Aéroport de Paris. Il faut faire cet effort de réflexion en se projetant dans l’avenir. Nous avons déjà une première solution avec l’avion électrique. » Le rôle de la Fédération Française de l’Aéronautique ? Promouvoir les avantages de l’aviation durable pour les clubs locaux. Comment ? Actuellement, la Fédération possède six avions électriques dont deux dédiés à la sensibilisation.
L’Electric Tour, un temps d’échange. En se posant aux quatre coins du territoire, l’Electric Tour a sensibilisé tous les acteurs de l’aéronautique. « Je suis très heureux d’avoir vu comment fonctionnent ces avions électriques. Au Salon du Bourget, j’avais eu l’occasion de regarder ça de très près en rencontrant les entrepreneurs qui développent cette technologie. Cette technologie, elle est encore jeune, elle a une dizaine d’années. C’est une technologie qui va permettre de répondre à beaucoup d’attentes. Comme pour les voitures, on voit le progrès. Je suis très heureux que nos amis du groupe ADP (Aéroport de Paris) soit en première ligne sur le sujet. Derrière tout ça, il y a des perspectives de progrès et d’engagement. » En adéquation avec Roissy Meaux Aeropole et le pôle Guynemer, la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux avance sur les mêmes rails que le groupe ADP et la Fédération Française d’Aéronautique. « On a la chance d’avoir un aérodrome sur lequel on s’appuie beaucoup pour notre meeting aérien, le prochain aura lieu en juin 2024. Tout ça, ça s’inscrit dans une même synergie. Et puis, on a le Lycée Pierre de Coubertin dans lequel se développe les filières de l’enseignement aéronautique. » Dans quelques temps, les jeunes lycéens pourront découvrir les joies de l’aviation durable.
« La France, c’est le pays qui a la plus grosse flotte d’avions électriques. » Actuellement, l’avion électrique ne peut emporter que deux passagers (en comptant le pilote).