Le CS Meaux Basket Fauteuil, un club avec des valeurs. Le samedi 10 février 2024, c’est à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux du club (et entre deux matchs victorieux) qu’un jeune espoir du club a reçu un fauteuil handisport AMIWA. Financé par l’ACEF Seine et Marne & Aisne, le Rotary Club de Meaux et les Bouchons de l’Espoir, le fauteuil a officiellement été remis à Kiliann Médus. Un élan de solidarité qui permet à notre jeune espoir de s’épanouir pleinement.
Le CS Meaux Basket Fauteuil, un club pas comme les autres. A l’échelle nationale, le club meldois se distingue par son dynamisme inégalable. Pourquoi ? « Très souvent, les clubs de handi-sport et de basket fauteuil sont constitués d’une équipe. Les responsables investissent tous leurs moyens sur une seule équipe pour briller avec une équipe. Personnellement, ce n’est pas la définition que j’ai d’un club et d’une vie associative qui est beaucoup trop réduite… En tant que Président, j’ai toujours essayé d’augmenter le nombre des équipes, de me tourner vers les jeunes et vers les femmes. » Quotidiennement, le club multiplie les temps d’échanges et de sensibilisation. Une volonté signée par Robert Blandeau. « C’est mon club de cœur ! Un jour Monsieur Christian Roussel m’a fait l’honneur de penser que je pouvais servir à quelque chose… Je fais mon possible pour essayer de penser à lui. Les objectifs à court terme, c’est essayer d’avoir une équipe féminine. On sait qu’il n’y a pas de championnats féminins mais j’aimerai bien avoir une équipe féminine. » Prochainement, le club continuera à se professionnaliser pour qu’il ne puisse plus compter uniquement sur des bénévoles.
Le jeune espoir du club a bouleversé les acteurs du territoire. Pourquoi Kiliann est un joueur à suivre ? « Il est sorti de notre école de formation, il est passé par la section sportive scolaire (sport-études), il est passé sur un pôle de l’équipe de France espoirs. A la sortie, il nous est revenu. Avec lui comme avec d’autres, on récolte les fruits de notre travail de formation. Le but, c’est de lui permettre d’accéder au plus haut niveau avec notre équipe première et de faire partie du futur du club de Meaux. » Aujourd’hui, Kiliann est déjà capable de jouer avec l’élite du club. « Notre équipe première joue en première division, notre équipe deux joue juste en-dessous en deuxième division. Nous sommes les seuls en France à présenter ce dispositif là. Si on monte ce dispositif, c’est pour permettre à des jeunes de progresser peu à peu… et d’accéder à l’élite. » Pour changer les mœurs, le club multiplie les temps de sensibilisation avec des joueurs comme Kiliann pour montrer aux jeunes : que tout est possible ! « Un joueur vraiment formidable. Ce fauteuil est arrivé dans les mains de Kiliann parce que quand on a fait Sports pour Tous, on a rencontré le directeur du handi-basket qui a parlé avec notre Président de l’époque (Christophe) et on s’est rendu compte qu’il lui manquait un fauteuil… Il ne pouvait pas donner tout ce qu’il pouvait. » Le fauteuil a été financé en partie grâce aux recettes du Salon des Santonniers (Meaux). D’autres actions avec le club sont déjà prévues !
Portrait du jeune espoir. Qui est Kiliann Médus ? Originaire de Fontenay-sous-Bois, le basketteur est né à Montreuil. « Je suis arrivé dans le club en 2018, je suis parti avec l’école de basket Saint-Fargeau-Ponthierry. C’est là-bas que j’ai appris les bases du basket, je suis parti à Bordeaux pendant trois ans en sport-études. Mon handicap est lié à un accident de voiture que j’ai eu à l’étranger en 2015. » A Toulouse, il découvre le handi-basket… Une rencontre qui changera sa vie à jamais. « Le temps que j’apprenne à vivre avec mon fauteuil et à m’accepter… C’est là-bas que j’ai découvert le basket, dans mon centre de rééducation. J’ai commencé à Toulouse, Toulouse m’a directement parlé de l’école de Meaux et du sport-études de Bordeaux. J’ai commencé à Toulouse, ils m’ont offert un fauteuil pour commencer et ensuite, j’ai fait l’année à Meaux (2018). » Depuis, notre jeune espoir a séduit l’Equipe de France. « Je suis déjà un joueur international avec l’équipe de France espoirs (les jeunes de moins de 23 ans). J’ai participé aux Championnats d’Europe en Italie et la Coupe du Monde en Thaïlande. » Aujourd’hui, Kilian Médus se prépare activement pour participer aux Jeux Paralympiques de 2028.
Le fauteuil handisport AMIWA, un équipement qui change déjà la vie du joueur. Financé par l’ACEF Seine et Marne & Aisne, le Rotary Club de Meaux et les Bouchons de l’Espoir, le fauteuil handisport fait déjà des merveilles. « Je suis très reconnaissant parce que l’ancien fauteuil que j’avais, il était pas du tout fait pour moi. On me l’avait offert quand j’avais douze ans… Maintenant, j’en ai vingt. J’ai grandi, il a rendu l’âme. C’est comme si je roulais avec une Twingo et qu’on m’offrait une Ferrari. Je suis beaucoup plus stable avec celui-là, je suis un petit peu plus rapide et… ça change une vie ! » Sur le terrain, Kiliann ressent déjà de nouvelles sensations. Il est plus précis et plus rapide ! « J’ai agrandi un peu mes roues, avant elles étaient beaucoup plus petites. Au niveau des sensations, je me sens vraiment vraiment très bien sur ce fauteuil. Les premiers entraînements, ils ont été un peu compliqués, c’est le temps de s’adapter au changement… j’ai tout donné pour réussir à bien le manier. » Toutes les semaines, Kiliann s’entraîne plusieurs heures pour atteindre le plus haut niveau.
Forces et faiblesses, un joueur qui s’inscrit déjà dans l’élite. En piste, il vole presque… Rapide et incisif, Kiliann Médus parvient à perfectionner son jeu, match après match. « Je suis quelqu’un de très rapide, je ne suis pas le meilleur au niveau de l’attaque mais j’essaye de m’améliorer tous les jours. En défense, j’essaye de donner le meilleur de moi-même pour combler les trous. » Qu’est-ce qui lui manque pour réussir ? « Il ne me manque rien du tout, il me manque juste de l’expérience. A côté des joueurs, je ne suis pas novice mais je ne suis pas non plus très expérimenté. J’ai plein de choses à apprendre chaque jour. Je suis très bien accompagné. » Quotidiennement, le joueur s’exerce avec les équipes du CS Meaux Basket Fauteuil… Une chance qu’il mesure, tous les jours. « Ce sport, il m’a fait mûrir et il m’a montré que même si on était en fauteuil roulant, on pouvait quand même se défouler et avoir une condition sportive. Avant mon accident, je ne connaissais pas ce monde-là. Quand j’ai eu mon accident, je pensais que la vie était finie… Le basket, ça m’a changé la vie. Il faut toujours se relever ! » Une inspiration à suivre pour les jeunes de son âge… Régulièrement, Kiliann Médus prend le temps d’échanger avec chacun d’entre eux. Un exemple !
Le fauteuil handisport AMIWA a été financé par l’ACEF Seine et Marne & Aisne, le Rotary Club de Meaux et les Bouchons de l’Espoir. Le club meldois prévoit déjà d’enclencher d’autres élans de solidarité. Une dynamique à suivre !