Marie Richard remerciée par la France. Discrète, Marie Richard a pourtant marqué l’histoire de France. Née en Hongrie, Marie Richard est une figure politique incontournable du territoire. Maire de La Ferté-sous-Jouarre pendant plus de dix ans, elle est désormais Conseillère Municipale à Villiers-sur-Morin. A l’occasion de la pose de la première pierre de l’extension de la cantine, Marie Richard a été promue au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur par Franck Riester. Une cérémonie émouvante.
Le 4 mai 2024, une date qu’elle n’oubliera pas. A Villiers-sur-Morin, les proches de Marie Richard sont venus parfois de loin. Collèges, amis et membres de sa famille… Pour rien au monde, ils n’auraient manqué ce jour ! Le samedi 4 mai 2024, Marie Richard a reçu les insignes de Commandeur de la Légion d’Honneur des mains de Franck Riester, ministre en exercice. Si la pluie s’est abattue sur le public, venu nombreux, d’autres larmes ont fini par couler. « Marie Richard est une personne très discrète mais très investie au sein du Conseil Municipal, elle est toujours de très bon conseils. Elle fait toujours des réflexions pertinentes, elle aide tout le monde. C’est quelqu’un qui ne se met pas avant mais qui pense toujours à tout le monde. Elle a un recul que nous n’avons pas forcément au vu de son expérience. C’est pour ça que nous prenons ces conseils et ces remarques très au sérieux. » Pendant son discours, Marie Richard n’a évidemment pas parlé d’elle, elle a remercié toutes les personnes qui ont un jour, croisé son chemin. Et, il y en avait quelques-uns dans l’assemblée ! « J’ai beaucoup de chance d’avoir eu mes petits-enfants, mes filles, mes gendres… Il y avait beaucoup de monde, une ambiance amicale et ça fait plaisir de pouvoir offrir : un moment de démocratie apaisé. On le sait, on n’appartient pas aux mêmes partis politiques, on n’a pas les mêmes convictions mais on se rejoint sur des valeurs essentielles. » nous confie-t-elle très émue.
La vie de Marie Richard, un long fleuve pas si tranquille. Née en Hongrie à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Marie Richard est arrivée en France avec sa mère, pour faire face à l’avancée des troupes soviétiques. « Moi, je suis arrivée à l’école en France, je ne parlais pas français. Le premier jour où je suis arrivée à la maternelle, j’ai refusé de parler hongrois pendant vingt ans. » Un désir d’intégration qui l’a mené toute sa vie. « Si ma mère est venue en France, c’est par admiration de la culture française. Les principes de liberté, égalité et fraternité… La liberté de penser qui règne. Des valeurs tellement importantes… Aujourd’hui, je les vois agressées, y compris avec l’avènement des réseaux sociaux. Qu’on puisse perdre cette grande qualité, ça m’inquiète beaucoup. » A l’époque, c’est une forme de combativité et d’insouciance qui l’a portait. « Ma vie active s’est déroulée avec bonheur pour une époque où les femmes avaient des difficultés à accéder aux responsabilités. J’ai toujours été la première femme à arriver au poste que j’occupais. Par rapport à la génération #MeToo, je n’arrive pas à avoir de mauvais souvenirs. Je me suis sans doute censurée sur certaines ambitions parce que j’étais une femme, oui. » Son souvenir le plus fort ? La difficulté de concilier une vie de famille avec sa vie professionnelle. « Je rends hommage à mon mari qui était avant-gardiste. Il a quand même pris une partie de la charge mentale du foyer. » Un homme qu’elle a fini par suivre, jusqu’à Villiers-sur-Morin.
Une vie professionnelle qui dépasse l’ordinaire. Dans la vie, il y a des personnes qui mènent des carrières bien remplies. Marie Richard entre dans cette catégorie. Elle donne même l’impression d’en avoir vécu plusieurs ! « L’administration, c’est formidable, on peut évoluer ! Le ministre l’a rappelé, j’étais secrétaire générale du service général de sûreté nucléaire, c’était une grosse responsabilité par rapport aux enjeux. J’ai participé à la fermeture des mines de charbon en France. J’avais initié la mise en place du premier guichet unique de formalité pour les entreprises et du statut de conjoint collaborateur. C’est un vrai plaisir de travailler à des projets qui transforment la société. » A l’époque, les projets étaient construits pour améliorer la vie des habitants, pas pour la compliquer. « Je suis arrivée au ministère de la jeunesse et des sports, j’ai participé à la rédaction de la première loi anti-dopage. Dans le secteur de la jeunesse, j’ai travaillé sur les structures d’information jeunesse et sur les premiers contrats avec les collectivités locales. » Le saviez-vous ? Marie Richard fait partie des personnalités qui se sont battues pour la construction du site olympique de Vaires-sur-Marne. A l’échelle locale, elle est également derrière la création d’une association d’ampleur : Germinale. « Il y a des jeunes qui ont fait des parcours formidables, pourtant ils étaient mal barrés. Changer le destin de quelqu’un, ça fait plaisir. » Cette association, c’est peut-être la plus grande fierté de cette femme de caractère. Sa mission ? Aider son prochain !
Marie Richard a reçu le grade de Commandeur de la Légion d’Honneur des mains de Franck Riester. Elle était entourée par sa famille, ses amis et ses collègues. Pour ce jour historique, ils se sont tous déplacés à Villiers-sur-Morin. Une cérémonie marquée par une grande émotion (et quelques larmes) !