Trois ans après l’arrivée d’ALCOME, quel bilan pour La Ferté-sous-Jouarre ? Souvenez-vous… En 2021, la municipalité officialisait son entrée dans le programme Villes Pilotes de l’éco-organisme ALCOME, spécialisée dans le nettoyage des mégots de cigarettes abandonnés sur les voies publiques et la sensibilisation des fumeurs aux gestes responsables. Trois ans plus tard, les chiffres sont sans appel. En ville, on observe une diminution de 50% des mégots jetés au sol. Un travail du quotidien, une véritable prouesse saluée par ALCOME.
La réussite du programme ALCOME, l’effort de toute une ville. En novembre 2021, la commune de La Ferté-sous-Jouarre était l’une des premières à conventionner avec l’éco-organisme ALCOME. « ALCOME est un éco-organisme qui a été mandaté par les pouvoirs publics pour lutter contre le jet de mégots dans l’espace public. Les pouvoirs publics collectent une taxe auprès des professionnels de l’industrie du tabac… Cet argent est reversé à ALCOME (entre autres) avec pour objectif de lutter contre ce fléau. Un mégot peut générer de la pollution. » Cette convention permet à la collectivité de toucher une subvention de 10 000 euros, tous les ans. Une aide financière pour équiper correctement la ville. « Nous étions ‘ville pilote’ et puis, notre statut a évolué compte tenu des excellents résultats de la ville. Depuis maintenant un an, nous sommes ‘commune vitrine‘ aux côtés de Saint-Maur-des-Fossés, Megève et Banyuls-sur-Mer. » Une convention qui prévoit également des échanges réguliers entre ALCOME et la ville. Aujourd’hui, près de 1 000 collectivités sont accompagnées par l’éco-organisme. « Nous, on constate en trois ans qu’il y a environ 50% de mégots en moins dans l’espace public. Notre service de la propreté fait des mesures tous les quinze jours. C’est ce qui figure dans le cahier des charges avec ALCOME, on doit pouvoir justifier de nos résultats. Suite à ses résultats, on constate qu’on est un peu l’élève vertueux chez ALCOME. » Derrière cette diminution de 50% se cache les services de la ville (communication, propreté) et les habitants. Tous les acteurs sont moteurs dans ce combat du zéro mégots !
La Ferté-sous-Jouarre dépasse toutes les attentes de l’éco-organisme. Comment peut-on l’expliquer ? Bien avant l’arrivée de l’éco-organisme sur le territoire, les équipes de La Ferté-sous-Jouarre étaient déjà très attentives à la propreté de la ville. « On avait déjà pas mal d’équipements de rues avant ALCOME, on avait déjà quelques cendriers de rue mais là, on est passé à la vitesse supérieure. En notre qualité de ‘commune vitrine’, on a le droit chaque année à une dotation de dix cendriers de rue (une valeur approximative de 8 000 euros). Cette dotation, on l’a obtenue. Ils sont déjà installés où on a identifié de réels besoins. » Six cendriers ont été installés sur la liaison douce qui traverse le Jardin de l’Île, deux autres au niveau du Kiosque à musique (pour les joueurs de pétanque) et deux autres aux arrêts de bus les plus passants (Le Petit Morin et Carrefour Sainte-Beuve, rue Gambetta). « A côté de ça, on a passé une commande supplémentaire à nos frais de quatorze cendriers pour équiper tout le pôle gare (dont les travaux se terminent). Quatorze supplémentaires, ça veut dire un pour chaque arrêt de bus et un cendrier pour chaque accès qui mène aux voies SNCF. Au total, on a désormais 77 cendriers de rues dans la ville, ça représente un cendrier de rue pour 130 habitants. » A l’échelle nationale, la moyenne est fixée à un cendrier de rue pour 1 000 habitants. Sur ce volet-là, La Ferté-sous-Jouarre a une grande longueur d’avance.
« Il ne s’agit pas de stigmatiser le fumeur, il s’agit de rendre cette ville plus propre. »
Comment peut-on faire mieux ? Si les objectifs sont dépassés, la municipalité de La Ferté-sous-Jouarre redouble d’efforts. Tous les ans, les hotspots changent… « On a abandonné certains hotspots parce qu’on a estimé que le problème avait été résolu en grande partie (des espaces presque zéro mégots). On a déployé de nouveaux hotspots comme l’Espace des 2 Rivières (sur lequel se tient tous les grands évènements) et les deux arrêts de bus (Petit Morin, Carrefour Sainte-Beuve). En permanence, on a cinq hotspots sur lesquels se font des mesures tous les quinze jours. » Une dynamique qui paye… Lors du dernier Festival des 2 Rivières, moins de cinq mégots ont été retrouvés au sol. Une prouesse ! « Nous partons du principe que si nous ne proposons pas d’exutoire aux fumeurs pour y jeter proprement leurs mégots, c’est un combat qui est perdu d’avance. C’est la raison pour laquelle nous avons autant de cendriers de rue et ce n’est pas terminé. Il y a plusieurs volets dans ce combat, il y a un volet de sensibilisation, de prévention mais aussi de répression. » Depuis son instauration, plusieurs personnes ont été reprimées. Une verbalisation anecdotique de 135 euros. Pour rappel, un mégot au sol met plusieurs années avant de se dégrader. Le seul bon geste à adopter ? Jeter votre mégot ! « On communique beaucoup, on installe des cendriers mobiles et on distribue des cendriers de poche qui sont fournis gratuitement par ALCOME. On en a distribué des milliers. » Prochainement, il y en aura lors de l’accueil des nouveaux arrivants ou même à la cérémonie des vœux du maire. Désormais, la commune se lance un nouveau défi : le zéro mégots.
« On est assez fier du résultat. Je pense qu’il y a aussi une prise conscience des administrés. » Trois ans plus tard, le partenariat entre la commune et l’éco-organisme ALCOME est un succès ! Une diminution de 50% des mégots abandonnés est observée en ville. Le geste à retenir ? Fumeurs, fumeuses : si vous souhaitez jeter votre mégot de cigarette, dirigez-vous vers une poubelle ou un cendrier de rue !